SENONCHES, des collégiens sur les traces des maquisards de Crucey . (Photo Echo Républicain)

Ils sont une soixantaine de collégiens des classes de troisième de la Loge des Bois avec leurs professeurs d’histoire à participer à ce circuit mis au point par Albert HUDE, historien local.

Le car les conduit d’abord au Château Blanc qui fût le siège de la Kommandantur de La Ferté Vidame. Ils passent devant le château de Tardais, occupé par les officiers allemands, puis devant le Château de la Fresnaye où séjournèrent plusieurs officiers supérieurs venus chasser ici et enfin devant le Parc Citroen où était cantonné la sinistre brigade SS qui réprimait les maquis.

Les caves du Château Blanc ont été le lieu de détention « musclée » de certains habitants proches du maquis car les SS n’hésitaient pas à arrêter des agriculteurs, leurs femmes et même des enfants quand ils ne pouvaient saisir les résistants.

Au pont de Magny, sur la route de Brezolles, Mr HUDE explique la stratégie de la résistance qui pose des explosifs au sol pour bloquer les convois qui montent au front de Normandie en juillet-aout 44. Plusieurs attaques, à l’actif du maquis de Crucey se solderont par des dégâts importants sur les camions et les chars Tigre.

Aucun maquisard ne sera blessé ou tué dans ces attaques de nuit car les groupes frappent et fuient de suite. Ils sont insaisissables.

Visite du Maquis de Plainville avec les classes de troisième du Collège La Loge des Bois de Senonches . (Photo Echo Républicain)

Cette visite a été précédée d’une conférence en salle sur une partie des activités résistantes de ce maquis caché dans des grottes de la région de Nogent le Rotrou.

On peut consulter cette conférence détaillée dans l’onglet “Conférences”

Avec la préparation du brevet des collèges en ce 70 ème anniversaire de la Libération les élèves ont profité d’une sortie sur site pour entendre le récit de la construction du dépôt de munitions de Senonches durant l’Occupation (photo Echo républicain)

Sur les lieux mêmes étaient construites des baraques en bois qui logeaient 200 espagnols, républicains réfugiés en France qui avaient été mis à disposition des Allemands par le régime de Vichy.

Employés à transporter des bombes et des mines explosives, ils étaient sous bonne garde avec interdiction de se déplacer hors des limites du camp. Les baraques servaient comme dortoirs collectifs et il fallait prendre ses repas à l’extérieur par n’importe quel temps.

Ils ont côtoyés d’autres prisonniers, militaires coloniaux français, qui ne bénéficiaient pas d’un abri en dur. Ces rescapés du 26 ème régiment de tirailleurs sénégalais qui ont combattu ici en 1940 n’ont pas été transférés en stalag par les Allemands : les Nazis ne voulaient pas risquer de” polluer le sang allemand avec ces sous-hommes” !

Mi-juillet 2014 un groupe de jeunes de la Ferté Vidame ont participé à une sortie sur site dans les pas des résistants locaux (Photo Echo Républicain)

Au Château Blanc, grosse maison bourgeoise locale, ils ont appris que se trouvait là le siège de la Kommandantur de la ville. Cette maison appartenant à la famille Hayem avait été réquisitionnée par Vichy comme bien juif après le départ des propriétaires pour les USA. Elle a été ensuite vendue à bon prix à un couple de collaborateurs de Senonches, puis occupée par les Allemands.

Dans les caves du bâtiment, les prisonniers raflés subissaient les interrogatoires notamment après la découverte du siège du maquis en forêt proche.

A la libération, un cousin des Hayem mobilisé dans l’équipe de Leclerc va au Chateau Blanc pour récupérer la propriété et expulser les “acheteurs”. Madame T….. femme de service durant l’Occupation rapportera que les officiers allemands exigeaient d’elle chaque matin qu’elle fleurisse les tombes de trois de leurs soldats abattus par le maquis.

45 collégiens conduits par leurs professeurs d’histoire se sont retrouvés à la ferme des Pleins dans la commune de Morvilliers. Cette ferme est étrange car son aspect ne correspond pas au standard traditionnel des longères du Perche. Au contraire. C’est une construction qui ressemble à une belle maison bourgeoise avec un étage et des inscriptions sur lesquelles on lit son histoire : la ferme a été détruite par grenades incendiaires le 14 aout 1944 après une rafle allemande dans tout le hameau. (Photo Echo Républicain)

Elle était une des planques du maquis où les soldats ont découvert armes, uniformes et moyens de communication clandestins. La famille THIBAULT qui y vivait faisait partie de la Résistance.

Tous les bâtiments ont été reconstruits après la guerre avec le concours des “dommages de guerre” consentis aux patriotes victimes des nazis.

Les élèves ont pu ainsi découvrir concrètement les conséquences de l’engagement de certains agriculteurs vis à vis de la lutte contre l’occupant allemand.

Sur le pont qui enjambe La Meuvette, les collégiens réunis par leurs professeurs d’histoire ont appris comment les maquisards de Crucey bloquaient des convois allemands qui circulaient de nuit. (photo Echo Républicain)

Cachés dans une sablière proche, ils avaient disposé des mines de plusieurs kilos sur le tablier du pont en les cachant avec du crottin de cheval. Lorsqu’un camion roulait dessus, l’explosion détruisait le pneu et bloquait la colonne au milieu du pont en terrain découvert.

Il n’y avait plus de pneus de rechange et le véhicule devait être abandonné en le projetant dans la rivière. Durant cette opération, le maquis tirait des rafales de fusil-mitrailleur sur les soldats désemparés. Le combat ne durait pas longtemps car trop inégal et les résistants disparaissaient vite dans les bois.

Mary Thibault n’est pas un combattant. Et pourtant il est un des principaux chefs de la résistance locale (photo Echo Républicain).

Les collégiens posaient beaucoup de questions dans la ferme des Pleins à Morvilliers : pourquoi cet agriculteur âgé s’était ainsi engagé dans des actes très dangereux sous l’Occupation. Il aurait pu faire comme beaucoup: attendre que cela passe et se faire discret.

Maire du village et président de la coopérative agricole, c’est une personne en vue et respectée des habitants.

Il loge des résistants, cache leurs stock d’armes et de munitions et diffusent des informations secrètes.

Il sera finalement dénoncé, sera emprisonné à Chartres mais réussira à en sortir en niant toutes les accusations allemandes avant de rejoindre Morvilliers et continuer la lutte contre l’occupant.

Une petite ville du Perche touchée par de violents combats en 1940 et occupée durant 4 ans par un millier de soldats allemands. Ils installent le plus gros dépôt de munitions d’Eure et Loir sur plus de 500 hectares de forêt et qui devient une cible pour les Alliés. Ici peu de résistance organisée, le lieu est choisi par les dignitaires nazis comme villégiature et chasse au gros gibier…

 Découvrir les grottes de Plainville et leur champ de tir où se perfectionnaient les maquisards sous le conseil des anciens militaires, voir le matériel de communication, les containers d’armes parachutées et les gîtes de fortune, l’organisation de la garde, de la cuisine, etc… (Photo coll. perso.)

En Eure et loir, la résistance s’appuie sur les paysans. Le milieu rural est prépondérant. Ici, peu d’usines, peu d’intellectuels…La ferme est le relais des pourchassés qui y trouvent renseignement, gite et nourriture. Cette caractéristique spécifique sera la base de l’organisation de la clandestinité et des combats nocturnes des maquisards.

A l’occasion d’une balade autour du village, on présente des lieux emblématiques : terrain de parachutage, planques du maquis de Crucey, attaques militaires…Cette petite commune verra passer des groupes de résistants qui sont cachés dans les bois alentour. Des aviateurs seront récupérés ici après un crash dû à la FLAK (la DCA allemande).

Un programme a été mis en place depuis quelques années avec les Profs d’histoire du Collège La Loge des Bois de Senonches. Les sorties sur sites permettent de mieux visualiser et comprendre les actions militaires de la résistance.(Photo Echo Républicain)

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Dans ce village, les résistants sont issus de tous les milieux : instituteurs, ouvriers agricoles, curés, propriétaire forestier, boucher, mécanicien, etc…Ils représentent à petite échelle toute la variété de cette population qui s’engage dans la clandestinité. (Photo de Marc, coll. Famille Le Noc)

Cette sortie avait pour but de montrer aux jeunes gens trois lieux qui ont marqué l’Occupation : Le siège de la Kommandantur, le Pont de Magny principal lieu d’attaque du maquis, et la ferme des Pleins ravagée et brûlée par les SS en représailles. (Photo Coll.Y.Thibault)

Grande figure de la Résistance FTP comme combattante et agent de liaison, Simone Segouin fera l’objet d’un reportage du magazine américain LIFE lors de la libération de CHARTRES en aout 1944. Très proche de son père, agriculteur à Thivars, elle évoluera parmi les militants du Parti Communiste qui prennent en charge la résistance en Beauce. (Photo coll.perso.)

Dans le Perche une grande activité de la Résistance se développa durant l’Occupation. Trois maquis importants dont Crucey et la Ferté Vidame furent implantés dans les massifs forestiers. Avec un bilan impressionnant de leurs attaques et le rôle significatif apporté aux troupes US lors de la Libération de cette région les maquisards peuvent revendiquer une place importante dans la lutte contre l’occupant nazi. (Photo coll.perso.)

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