Né le : 02.05.1906
à : Baudreville (Manche)
Domicilié : 14, rue Hoche – Malakoff (Hauts-de-Seine)
Profession : menuisier et charron
Front national
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Police de Paris en date du 13.08.1941.
Il est arrêté le 11.02.1941 dans la rue, par la police française.
Il arrive à Voves le 07.05.1942 en provenance de Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Eugène Avaulée est membre du syndicat du bâtiment de la région parisienne depuis 1928, du Parti communiste de 1930 à sa dissolution (cellule de Malakoff) et conseiller municipal de cette commune en 1935, suspendu début 1940.
Mobilisé le 03.09.1939, il est fait prisonnier le 14.06.1940 dans les environs de Dijon (Côte-d’Or), captif en Allemagne, il est rapatrié le 05.12.1940 en raison d’une blessure.
Arrêté par la police française le 11.02.1941 en sortant de son domicile, porteur de tracts communistes, il est conduit au dépôt de la préfecture de police puis à la prison de La Santé (Paris) le 13.02. Le 15.04.1941, la Cour d’appel de Paris confirme une peine de huit mois de prison infligée par la Xème chambre correctionnelle, pour infraction au décret du 26.09.1939. Peine purgée à la prison de La Santé (Paris) puis à Fresnes (Val-de-Marne) à compter du 06 ou du 08.04.1941.
C’est au titre de l’arrêté du 18.11.1939 qu’il est interné le 18.08.1941 à Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Le 07.05.1942 Eugène Auvalée est tranféré à Voves en compagnie de 423 camarades enchaînés par trois.
A Voves, immatriculé 519 il est détenu dans la baraque 24. Le 13.04.1943, il refuse de signer l’engagement d’honneur de se rallier au nouvel ordre social. Après avoir été responsable de l’atelier de menuiserie, Eugène Auvalée remplit les fonctions de chef des travaux du camp depuis la mi-mars 1944. Le 06.05.1944 il s’évade par le tunnel en compagnie de 41 autres camarades (il pourrait être celui qui a donné le premier coup de pioche du creusement du tunnel).
Eugène Auvalée reprend le combat au sein du réseau Mithridate, secteur Simon, sous le nom de Louis Granger, né le 10 ou 11.01.1900 à Paris 18ème. Il est arrêté par la Gestapo, porte de Saint Ouen à Paris le 04.07.1944 pour distribution de tracts et “résistance communiste”. Il est incarcéré à la prison de Fresnes.
Quelques documents font état d’une incarcération à Fresnes du 27.06.1944 au 04.07.1944 en provenance de Romainville. Le 15.08.1944 il est intégré au convoi I.264 en gare de Pantin en direction de Buchenwald qu’il atteint le 20.08.1944, y est immatriculé 77 945. Il est transféré à Dora puis à Ellrich (Allemagne) kommando Dora. E
Certains documents mentionnent son second prénom, Prosper comme prénom usuel.
Il est homologué RIF (résistance intérieure française) au grade d’adjudant. Il a été déclaré “Mort pour la France”, “Mort en déportation” (J.O. du 07.06.1987). Le titre de “Déporté politique” lui a été attribué.
A Malakoff une rue a été dénommée : rue Auvalée. Son nom est inscrit sur une plaque : en mairie : “à la mémoire de nos martyrs victimes du nazisme” – à la maison de la vie associative : “morts en déportation” – sur la façade de son domicile 14 rue Hoche.
Décédé le : 19.11.1944 à Ellrich (Allemagne)
Source : Comité du souvenir du camp de Voves.
