BARRON Henri

Né le 16.09.1898

à Saint-Denis (Seine-saint-Denis)

Domicilié : 10, impasse Dalis – Pierrefitte-sur-Seine

Profession : métallurgiste

Front national

Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Police de Paris en date du 20.01.1941.

Il est arrêté le 20.01.1941 à son domicile par les inspecteurs de la préfecture de police.

Il arrive à Voves le 07.05.1942 en provenance de Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.

Henri Barron est membre d’une cellule du PCF à Saint-Denis de 1925 à sa dissolution, sans fonction. Il est élu conseiller municipal de Saint-Denis de 1925 à 1929.

Arrêté en décembre 1939 (sans doute le 20) pour propagande communiste, accusé de diffusion des mots d’ordre de la IIIème internationale. Détenu à la prison de La Santé (Paris), il se trouve libre en juin 1940 du fait de l’invasion allemande.

Arrêté de nouveau le 17.07.1940 à Saint-Denis (ville limitrophe de Pierrefitte), où il travaille par la police française pour infraction aux ordonnances de l’armée d’occupation, il est de nouveau détenu à la prison de La Santé de libéré le 10.10.1940 par décision de ces autorités (renseignements mentionnés dans le PV d’audition du 10.04.1943 au camp de Voves). Son arrestation du 17.07 aurait également été motivée par la distribution de tracts et du n° 61 de l’Humanité du 13/07.1940.

Troisième arrestation le 20.01.1941 pour distribution de tracts, il conduit à la centrale de Clairvaux (Aube), puis à Châteaubriant le 14.05.1941. Il est tranféré à Voves le 07.05.1942 en compagnie de 423 camarades tous enchaînés par 3.

A Voves, immatriculé 507, il est détenu dans les baraques 23 puis 26.

Henri Barron ne semble pas attirer l’attention des responsables du camp lors de son internement à Voves, si ce n’est le 14.04.1943, lorsqu’il refuse de signer l’engagement d’honneur de rallier le nouvel ordre social moyennant une libération possible.

Après son évasion par le tunnel, Henri Barron reprend son activité résistante, assumant la direction du Front national dans les secteurs nord, nord-est, nord-ouest du département de la Seine, participe à la libération du secteur (Saint-Denis est libéré le 16.08.1944).

Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Henri Barron.

Le scénario du film La grande évasion, du réalisateur américain John Sturges, s’inspire en partie de l’évasion du tunnel du camp de Voves. Ainsi, Henri Barron devient de manière très romancée avec une attitude simplifiée, le lieutenant Colyn Blythe, devenu pratiquement aveugle interprété par l’acteur Donald Pleasence.

 

Décédé le 11.08.1980 à Saint-Denis (Seine-saint-Denis)

 

 

Source : Comité du souvenir du camp de Voves.

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