il est né en 1925.
Domicilié d’abord à Neuville les bois avec ses frères et ses parents.
Travaille dans la ferme paternelle puis après la guerre et après sa période militaire deviendra représentant en articles d’horlogerie puis bouilleur de cru.
Marié et père de plusieurs enfants.
Durant l’Occupation, Gaston travaille à la ferme avec ses deux frères. Leur mère est décédée jeune et le père gère seul la petite exploitation dans le hameau de Neuville les Bois. Le frère aîné est tué en 40 lors du conflit qui débute la seconde guerre mondiale. A ce moment Gaston n’a que 15 ans et vit difficilement la perte du grand frère.
Charles Taupin de Blévy est un ouvrier agricole qui se loue dans les fermes. Il deviendra l’ami et remplacera peu à peu le disparu en prenant Gaston en amitié. Taupin est issu d’une famille nombreuse assez pauvre et est connu comme un dur au travail. Il a décidé d’agir contre les Allemands sans appui d’une organisation quelconque. Progressivement, le maquis de Saulnières se constituera sous la houlette de De Courcelles, propriétaire d’une petite fonderie à Fontaine les Ribouts.
Gaston Bonnard va intégrer cette équipe en 1943.
Taupin le conduit à Dreux chez Pierre July, un avoué qui est un responsable local de la résistance.
Au début ses tâches consistent surtout à casser les poteaux indicateurs pour dérouter l’occupant. Il possède un vieux mousqueton de 14-18 dont la crosse a été cassée et qu’il fait refaire. mais les balles manquent.
Plus tard, il intègrera le maquis de Saulnières dirigé par Confais.
Il va prendre le maquis au printemps 1944 avec Taupin, Gaillez et Lepouze , d’autres suivront par la suite.Il participe à des réceptions de parachutages où il croise des maquisards d’autres groupes qui se trouvent de nuit pour réceptionner les lourds containers d’armes.
Il est spécialisé dans le tir au Fusil Mitrailleur pour les attaques contre les convois allemands et dispose d’un armement individuel. Deux autres résistants lui sont attachés pour porter les munitions et alimenter le FM (le chargeur et le pourvoyeur). Il s’agit de Georges Nicolas et Jean Marie Le Bozec ses équipiers, qui seront pris et fusillés en août 44 lors de l’attaque par le maquis d’une compagnie SS de la 9ème Hohenstauffen de passage à Neuville les bois.
Gaston Bonnard sera le seul rescapé de son groupe qui perd dans cette attaque, dix combattants dont trois qui sont pendus par les SS devant la population réunie de force. Charles Taupin en fait partie.
Dernier domicile : La Poterie St Lubin des Joncherets
Il est décédé le 19 octobre 2019 et le CEDREL était présent aux obsèques das l’Eglise de St Lubin des Joncherets.
Après la Libération du secteur de Saulnières les résistants vont à Dreux pour participer à la libération de la Ville. Gaston est présent comme Roland Farjon à l’hôtel de France quand un tireur mystérieux va abattre le capitaine Binois, résistant local, alors que les Allemands ont déserté la ville.
Après Dreux , c’est la montée à Paris et les combats de Bourg la Reine. Gaston entre par la porte d’Orléans avec son groupe et suit vers l’Observatoire et le Bd St Michel. Des tirs sont échangés notamment avec un soldat dans une guérite de béton au milieu du boulevard. Le lieutenant Martinet de DREUX est tué par le tireur et, sur l’initiative de Silvia Montfort , présente elle aussi, un char va neutraliser ce bunker.
Gaston intégrera le 1er bataillon de Marche d’Eure et Loir et participera aux combats dans les poches de l’atlantique à Royan et Oléron.
Il sera ensuite affecté à la garde de prisonniers allemands dans l’Est de la France où il dénoncera un trafic avec des officiers allemands prisonniers qui sortent le soir du camp avec la complicité de militaires français. C’est lui qui écopera d’une rallonge de conscription pour avoir rempli son devoir de gardien.
