BOURSIER Roland

Nom de guerre :

Germain

Il est né en 1914.
Ce militant a été fait prisonnier en 40 et se trouvait dans un stalag en Allemagne avec d’autre marins détenus comme lui.
Il est originaire de Caen et obtient une permission pour aller en France occupée, probablement au début 44.
Il décide de ne pas repartir au stalag et prend la clandestinité. Sa famille (il est marié) est à Paris et il ne peut s’y cacher étant recherché par la police.
Il a des contacts sur la capitale mais il est dénoncé (probablement par son épouse) et est arrêté par la police. Il est emprisonné au Cherche Midi.

Lors d’un transfert il réussit à s’évader.

Il échoue à Thivars où il fait la connaissance de Simone Segouin qui a quitté la ferme familiale pour prendre la clandestinité comme agent de liaison des groupes FTP du secteur Sud commandés par Armand Relaut et Maurice Roquet.
Simone le présente à son père Robert qui est agent de renseignement pour les FTP et Boursier va intégrer ce groupe comme commissaire aux affaires militaires sous le pseudonyme de Germain.
Mais il est possible que Boursier ait eu l’adresse du père Segouin dans ses contacts parisiens et qu’il se soit rendu à Thivars pour continuer à combattre les Allemands avec le soutien des structures résistantes locales.

Il devient l’adjoint de Armand Relaut (commandant Fernand) et participe aux réunions politiques dans le cadre de la coordination des actions de la résistance où l’on retrouve Sinclair des FFI soutenu par Libération Nord.

Il est nommé commissaire aux affaires militaires pour les FTP d’Eure et Loir.

Germain et Nicole Minet (pseudonyme de Simone Segouin) vont agir ensemble durant des semaines. Ils se logent à Châtillon en Dunois puis rempart Châtelet à Chartres dans un immeuble que les Allemands avaient réquisitionné avant de le quitter. Il y a là une dizaine de résistants FTP en plein cœur de Chartres.

Ils participeront à la libération de la ville et ensuite Nicole et Germain monteront à Paris avec une traction récupérée à Chartres pour la libération de la capitale.
Ils ne participeront pas vraiment aux combats de rue et essuieront des tirs dans leur véhicule en provenance des toits ce qui les décidera à rentrer sur Chartres.

De retour en Beauce ils sont renseignés par un agriculteur qui leur signale un groupe de soldats vers le moulin de Chalon à Thivars, qui sont logés dans une pâture. Ils s’y rendent et découvrent 24 SS qui sont perdus après la bataille de Chartres et qui veulent se rendre.Ils étaient cantonnés dans le bois et couchaient sur de la paille d’après Mr Bridet, âgé de 9 ans à l’époque, et qui a été témoin de l’arrestation.

Les prisonniers sont désarmés et conduits à pied sur les positions américaines des alentours de Chartres pour leur prise en charge.

Germain, qui parle un peu l’allemand rassure ces jeunes SS terrorisés par les brassards FFI des résistants. Ils vont être remis aux américains et ne seront pas exécutés comme ils le craignent. Sur le chemin de retour les soldats décousent leurs insignes SS sur leurs uniformes pour ne pas se faire repérer par les gardiens.

Nicole et Germain se sépareront au milieu des années cinquante.
Quelque temps auparavant, ils seront logés au château de SPOIR vers Thivars où Boursier travaillera comme commis. Etrange coïncidence de l’histoire, le contremaitre de la ferme du château où ils sont logés sera Jean Pasdeloup, FFI du maquis de Saulnières (voir sa fiche), mais sans qu’ils se connaissent n’ayant pas été membres des mêmes groupes de résistance.

Le contact avec la famille est-il possible ? OUI
Le CEDREL dispose-t-il d'un dossier plus complet ? NON
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