Il est né à Paris 12ème le 2 mai 1924.
Ses parents à Morvilliers tiennent une épicerie-café à l’entrée du village où ils habitent. Marcel travaille chez Madame Avisse au Haut Chevrier comme ouvrier agricole et loge chez Henri RAFFIN en face où il partage sa chambre avec un jeune de 12 ans, Gérard Tournadre, parent des RAFFIN..
Il devient le 1er juin 1944 membre du groupe Clarck (Fernand Jourdain) qui opère sur l’axe routier La Ferté-Brezolles , la D4. Ce groupe fait partie du maquis de la Ferté Vidame.
Quand il prend la clandestinité avec de faux papiers, Il loge dans une dépendance de la ferme des Rayers occupée par la famille Barreau et dont le propriétaire est Mary Thibault, un des chefs de la résistance locale.
Après l’attaque du bois de Malassis le 9 août par un commando du groupe Clarck, dont on ignore si Bravo en fait partie et qui est commandé par Fred (André Chopin), il est arrêté par les SS qui perquisitionnent la grange où il se trouve aux Rayers. Deux autres jeunes maquisards sont pris avec lui (Rousseau et Collet)
Conduit au château du Gland à Morvilliers où loge le Major Schifferer Anton et une dizaine d’officiers allemands protégés par 40 soldats, il est torturé au feu dans la nuit du 10 au 11 août 44.
Alors qu’il assiste à l’exécution de son camarade Rousseau il est aussi contraint de creuser sa tombe. Le lendemain 12 août les soldats le conduisent ensanglanté et sous les coups au village pour le confronter à ses parents au café. Chacun fait mine de ne pas connaitre l’autre à part le chien de la famille qui fait la fête à Marcel.
Les SS menaceront d’incendier l’épicerie si les Bravo ne leur donnent pas 20 000 francs, somme qu’ils vont réunir avec l’aide de voisins. (Cette information sera communiquée par Madame Bravo au procès du Major Anton Schifferer tenu à Paris après la guerre et au cours duquel il fût acquitté.)
Marcel est ensuite conduit chez Raffin pour vérifier s’il y travaille car les soldats ont trouvé un papier dans ses poches qui indique cette adresse. Les SS interrogent tous les habitants de la ferme y compris l’enfant de 12 ans.
De retour au château il est fusillé comme Georges Collet dans une clairière du bois du Gland.
Son corps exhumé après la libération porte les traces des tortures attestées par le docteur Jorel de la Ferté Vidame.
Le propriétaire du château du Gland, Monsieur Joseph Lefebure fera ériger une stèle en mémoire des trois fusillés et une cérémonie annuelle se perpétue à Morvilliers avec la participation du CEDREL chaque année autour du 15 aout.