Né le 21.07.1902
à : Lyon 2ème (Rhône)
Domicilié : 263, avenue Jean Jaurès – Argenteuil (Val d’Oise)
Profession : boulanger et chauffeur
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Seine-et-Oise en date du 18.09.1941.
Il est arrêté le 30.04.1941 à son domicile par des inspecteurs de la police de Versailles.
Il arrive à Voves le 23.04.1942 en provenance d’Aincourt (Val d’Oise).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Après sa démobilisation en juin 1940, Marius Buisson rejoint Argenteuil. Il prend contact en juin-juillet 1940 avec l’O.S. qui est à la base de l’organisation du FN et des FTPF.
Il est arrêté en compagnie de trois autres résistants pour propagande communiste, distribution, collage de tracts anti-allemands opérés à la veille de son arrestation et conduit le jour même au poste de police d’Etat de Versailles (Yvelines).
Marius Buisson déclare être syndiqué de 1929 à la déclaration de guerre et appartenir au PC de 1934 à sa dissolution, sans aucune fonction, ne s’être livré à aucune activité depuis son retour à Argenteuil après sa démobilisation.
Traduit devant le tribunal correctionnel de cette ville, inculpé d’infraction au décret du 26.09.1939, il est condamné le 23 mai 1941 à trois mois de prison, puis le 26 mai par les autorités allemandes à deux mois de prison pour les mêmes motifs. Ces peines sont effectuées à Versailles, Fresnes et Poissy.
A l’expiration de la peine, le 30 septembre 1941, Marius Buisson est interné à Aincourt (Val-d’Oise) et transféré à Voves le 23.04.1942 avec 59 autres camarades.
A Voves, immatriculé 169, il est détenu dans les baraques 5 puis 24.
Il est incarcéré (pour quelle raison ?) à la prison française de Chartres (Eure-et-Loir) au plus tard le 10 juin 1942. Il revient au camp le 11.08.1942, escorté par deux gendarmes.
Une manifestation d’ensemble des internés ayant émaillé “la prise en charge” de l’un deux par les gendarmes allemands le 11.10.1942, 40 détenus, dont Marius, sont désignés comme otages le 14. Ils sont soumis à un régime spécial : isolement dans une baraque, réduction drastique de nourriture, courrier et colis interdits, travail obligatoire, menace de déportation. Les sanctions seront finalement levées le 29 octobre. (Leurs copains avaient réussi à détourner partiellement le problème nourriture !).
Le 05.04.1943 il refuse de signer l’engagement d’honneur et, le 09.07.1943, il ne demande pas, dit-il, une libération dans les conditions exigées risquant alors de partir travailler en Allemagne.
A une date inconnue, il est affecté à l’entretien des voitures du camp, ce qui lui vaut de travailler dans un garage vovéen.
Contacté par les responsables de ses anciens compagnons de lutte, il n’en profite pas pour s’évader, mais assure, avec le concours d’un épicier situé à proximité du garage, la transmission d’informations avec entre autres A. Carn et R. Tournemaine (futurs évadés par le tunnel). Cette activité alors en partie découverte par les gendarmes, il est relevé de cette fonction et restera ensuite au camp.
Marius Buisson s’évade du camp dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 en compagnie de quarante et un autres internés.
De retour à Paris, il reprend son activité résistante préparant et participant à l’insurrection et au combat de rue dans le 18ème. Son action lui vaut d’être nommé maire adjoint de cet arrondissement par le comité local de libération. Il sera élu conseiller municipal de Paris aux élections municipales de 1945 à 1959.
Des ennuis de santé, liés à son internement, ressurgissent et lui causent beaucoup de problèmes au travail.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Marius Buisson.
Le titre d'”Interné résistant” lui est refusé.
Décédé le 22.05.1984 à Paris 18ème – lieu de sépulture Vénissieux (Rhône)
Source : Comité du souvenir du camp de Voves