Il est né en 1905 et exerce la profession de médecin à Auneau durant l’Occupation.
C’est l’un des fondateurs de l’ordre des médecins dont il fait partie dès 1940.Avant guerre, il exprime ses sympathies pour la droite française fascisante, mais, dès l’occupation, il réfléchit à organiser quelque chose contre les Allemands et ramasse des armes laissées là par la débâcle de l’armée française.
Il rencontre Francis Bois récemment arrivé à Denonville et, ensemble, ils mettent au point un regroupement de patriotes en 1942.
Carlotti connait plusieurs résistants dans le département plus ou moins liés à l’OCM (Fred Guezé de Dreux, Antoine De Layre) et Marc O Neil chef régional à Orléans.
C’est lui qui accueille, en 1944, pour leur arrivée en Eure et Loir Maurice Clavel (le futur Sinclair) et Silvia Montfort. Il les persuadent de rejoindre la lutte avec les résistants du département qui s’organisent autour de Libération Nord.
Clavel deviendra le responsable départemental de la Résistance, désigné par Jarry (André Rondenay) comme délégué militaire départemental (DMD), son supérieur étant Marc O’Neill le délégué militaire régional (DMR). Cet organigramme a été élaboré à Londres.
Jean Pierre Carlotti intervient en tant que médecin pour secourir les aviateurs tombés dans la région. Il en cache plusieurs chez lui et participe au transfert de ceux-ci vers le camp secret de Fréteval.
Par sa profession il utilise une voiture et peut avoir accès à l’essence très rare à l’époque. Sa Simca 5 rouge est célèbre parmi les résistants et très reconnaissable comme dans les bois de Beaumont les Autels début août 44 où elle sert de point de reconnaissance pour les résistants d’Auneau venus là pour participer à la libération de Nogent le Rotrou.
Cette voiture sera souvent utilisée par lui pour transporter des responsables de la Résistance vers leurs rendez-vous clandestins.
Carlotti est surveillé de près par la Gestapo et sera arrêté et détenu quelques jours fin août 44 au moment de la débâcle allemande.
Après la Libération du département, Jean pierre Carlotti intégrera le 1er Bataillon de Marche d’Eure et Loir comme médecin-capitaine entraînant avec lui plusieurs résistants.
Il est présent sur le Front de l’Atlantique en 1945 pour liquider les poches Allemandes de la Pointe de Grave où de nombreux anciens maquisards seront blessés ou tués.
Il est décédé en 1990 et la Commune d’Auneau a édifié une plaque du souvenir dans un square de la ville.
En 2019, le Cedrel a été sollicité par la ville pour fournir une photo de Jean Pierre Carlotti et un résumé de son activité résistante ayant servi pour une commémoration d’inauguration d’un Rond Point par le Conseil départemental en l’honneur de ce médecin célèbre.