CHANAT Jean

Né le : 20.06.1910

à : Avesnes-sur-Helpe (Nord)

Domicilié : Rue Corbeau – Raisms (Nord)

Profession : ajusteur (SNCF)

Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture régionale de Lille en date du 09.09.1941.

Il est arrêté le 09.09.1941 à son domicile par les gendarmes d’Anzin (Nord)

Il arrive à Voves le 19.11.1943 en provenance de Pithiviers (Loiret)

Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.

A l’âge de 13 ans, Jean Chanat entre en tant qu’ajusteur à l’usine Escaut et Meuse à Anzin, puis est embauché à la SNCF en 1937.

Jean Chanat est membre des Jeunesses communistes et de la cellule de Raismes de 1929 à 1939. Il a été délégué syndical du personnel des cheminots CGT à Valenciennes (Nord).

En novembre 1940, peu après avoir été réformé de l’armée (blessé en juin, mutilé de la face, mâchoire fracassée), il intègre dans la région de Valenciennes, un groupe constitué d’éléments du PCF chargé d’actes de sabotages divers, de distributions de tracts antiallemands visant son armée, activités auxquelles il participe à partir de janvier 1941 ainsi qu’à l’organisation de groupes de résistance dans l’enceinte de la SNC à Valenciennes.

En mai 1941, lors de la grève des mineurs, il est recherché par la police allemande.

Une fiche de renseignements datée du 05.08.1941 précise que Jean Chanat est “un communiste et syndicaliste notoire. Militant très actif et très écouté de la région de Raismes. Organisateur de meetings et de réunions. N’avait pas besoin d’être le beau-fils du député communiste Musmeaux Arthur pour être dangereux militant. Orateur très écouté, s’était présenté aux élections municipales de 1935 sur la liste communiste. Occupé au dépôt des locomotives de Valenciennes. Possède une énorme influence sur les ouvriers de ce dépôt qui lui obéissent au doigt et à la lettre. Chanat est un chef communiste particulièrement dangereux.”

Lors de son arrestation, Jean Chanat est conduit à la prison de Cuincy, voire directement à la citadelle de Doullens (Somme). Le 19.01.1943, le préfet du Nord refuse une libération pour raison médicale, se retranchant derrière ses antécédents politiques.

Il rejoint Pithiviers (Loiret) le 01.01.1943.

Jean Chanat est tranféré à Voves le 19.11.1943 par voie ferrée avec 124 de ses camarades.4A Voves, immatriculé 1601, il est détenu dans la baraque 29.

Une demande de permission pour se rendre aux obsèques de son père lui est refusée en février 1944.

Une fiche individuelle, non datée, mentionne : très mauvaise mentalité, beaucoup d’ascendant sur ses camarades, très dangereux, fait “parti” (sic) d’une organisation intérieure.

Le 06.05.1944, Jean est de l’évasion par le tunnel en compagnie de 41 autres internés.

Après son évasion, Jean Chanat se réfugie dans le Pas-de-Calais, rejoint un groupe de FTPF mineurs jusqu’à la libération en septembre 1944. Il est plus particulièrement chargé du recrutement à l’échelle départementale de futurs combattants parmi le personnel des mines.

Après-guerre, il semble reprendre ses activités syndicales jusqu’à sa retraite.

Pour sa conduite aux combats de la libération, Jean Chanat est cité à l’ordre de la division le 25 avril 1947, citation comportant l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile d’argent.

Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Jean Chanat le 05.05.1955.

Le titre d'”Interné résistant” lui est refusé le même jour.

A Beuvrages, une rue porte le nom de Jean Chanat.

Décédé le 29.12.1998 à Beuvrages (Nord)

 

Source : Comité du Souvenir de Voves

 

 

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