Né le : 24.07.1914
à : Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)
Domicilié : 62, rue Champ Lagarde – Versailles (Yvelines)
Profession : instituteur
Front national après son évasion
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Seine-et-Oise en date du 12.08.1941
Il est arrêté le 30.04.1941 après le couvre-feu par les gardiens de la police d’état de Versailles
Il arrive à Voves le 26.04.1942 en provenance d’Aincourt (Val-d’Oise)
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel
Lucien Colomer déclare adhérer au syndicat national des institueurs de 1936 à 1939 et à la cellule du PCF de Versailles de mars 1936 à sa dissolution. Il est membre du syndicat CGT.
Enseignant depuis 1935, il exerce dans un établissement à Viroflay (banlieue de Versailles) lors de son arrestation au soir du 30.04.1941. Intercepté après le couvre-feu dans une rue versaillaise, après un distribution et un collage de tracts contre le gouvernement de Vichy et les restrictions imposées par l’occupant allemand, il est conduit au poste de police de la ville. Le 02.05 il est écroué à la maison d’arrêt de Versailles suite à la perquisition de son domicile où deux brochures communistes sont découvertes.
Le 12.06.1941, le tribunal correctionnel de Versailles le condamne à 4 mois de prison pour détention de tracts, reconstitution d’organisation dissoute, opposition au gouvernement de Vichy.
A l’expiration de sa peine, le 02.08.1941, Lucien Colomer est interné à Aincourt puis tranféré à Voves le 26.04.1942 avec 92 autres détenus.
A Voves, immatriculé 177, il est détenu dans les baraques 12, puis 42 et 24.
A Voves, Lucien Colomer est très discret, mais intègre l’université et travaille à la bibliothèque. Il refuse de signer l’engagement d’honneur de se rallier au nouvel ordre social le 05.04.1943.
Il est de la préparation de l’évasion par le tunnel et des 42 évadés.
La liberté retrouvée, Lucien reprend son action résistante. Dès le 15.05.1944 il reçoit mission d’organiser des groupes de jeunes au sein du FN dans les départements du Loiret, du Loir-et-Cher, de L’Indre-et-Loire, du Cher et de la Nièvre. Il se distingue à partir de juin 1944 où il est rattaché au bataillon FTPF Henriette Dumoin. Il prend part à la bataille de Saint-Hilaire-de-Court (Cher) dans la nuit du 30 au 31.08.1944 opposant des résistants à des soldats allemands dont l’unité remonte ver le nord-est de la France. Le 4 septembre le bataillon prend part à la libération de Vierzon (Cher).
En septembre 1945 Lucien Colomer retrouve son poste d’enseignant à Viroflay d’où il avait été suspendu en mai 1941 et révoqué par un arrêté en date du 25.09.1941.
En octobre 1947 il est muté dans un centre d’apprentissage à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Membre du Syndicat national des instituteurs, il adhère au Syndicat national de l’enseignement technique – formation professionnelle, en 1948. Il devient le secrétire départemental du SNETP-CGT de 1959 à 1964. Secrétaire régional pour l’académie de Montpellier, il participe à la commission administrative national du syndicat (1957-1959). Il était aussi le responsable départementale de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires.
Lucien Colomer est élu au conseil municipal de Versailles du 13.05.1945 jusqu’au 07.06.1949, date où il démissionne.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Lucien Colomer le 22.02.1954
Le titre d'”Interné résistant” lui a été refusé le même jour.
Décédé le 25.09.2007 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Source : Comité du Souvenir de Voves