DIS Jean

Né le 17 Mars 1927 à CHARTRES au sein d’une famille de 5 enfants .

Son père travailleur à la Poste décède à 32 ans, Jean est orphelin de père à 6 ans.

A 14 ans muni de son “certif  il embauche chez Faucheux un industriel de la ville.

En 40 ,c’est l’exode.

La famille part sur la Loire vers Issoudun et rebrousse chemin rapidement. Retour au quartier St Brice de la ville de Chartres où Jean va retrouver ses copains qui passent beaucoup de temps dans la rue.

Pour gagner quelques sous, il transporte les valises des voyageurs qui arrivent par train comme réfugiés et les conduit dans les centres d”accueil du Coudray.

Le couvre feu est en vigueur et les patrouilles allemandes veillent. Mais cette petite bande d’ados ne surveille pas l’heure et le temps de redescendre à St Brice en venant du centre de Chartres, ils se font arrêter par les soldats en 1943.

Conduits à la Kommandantur pour être sermonnés , les jeunes sont impressionnés par les officiers qui règnent à Chartres.

Roger Pépineau le copain de Jean, Mickey, Pédro, et Paul Daudrelle sont reconduits à St Brice sous escorte de deux gardes. C’est le début d’une prise de conscience de l’Occupation et des privations de liberté.

 

 

En 1944, les bombardements américains sur Chartres créent un traumatisme en ville : maisons éventrées, victimes.

Roger, le frère aîné de Jean a pris contact avec des FFI.

Lorsque les Allemands préparent leur départ en août, ils mettent le feu à la caserne Nansouty où sont stockées des armes depuis 1940. Dans l’incendie, les jeunes de St Brice vont récupérer des fusils qui seront stockés chez Blondeau, le plus âgé.

Le 16 août, on signale à Jean, qui a alors 17 ans, qu’un char US, modèle Stuart, est abandonné rue St Brice. Avec  Roger Pépineau, il entre dans la tourelle et découvre une mitraillette et des musettes de chargeurs. Il n’y a aucun soldat alentour et le char parait en bon état.

De retour chez Blondeau, ils essaient la mitraillette en tirant sur la cabane à lapins.

C’est le début de l’insurrection dans Chartres et des groupes de FFI se dirigent vers les 3 Ponts où les combats font rage.

Ceux qui ont un fusil ont le droit de porter un brassard FFI mais il n’y a pas assez de fusils pour tout le monde et les plus jeunes dont Jean ne sont pas armés. Roger Dis et Blondeau vont à la Préfecture où on leur donne l’ordre de rejoindre les combats.

Quelques jeunes partent tout de même aux 3 Ponts dont le copain Roger Pépineau. Il sera abattu par un tir allemand avec 3 autres habitants de St Brice, à l’age de 17 ans.

Il est décédé le 28 mars 2019 à Lucé. Le CEDREL était présent à la cérémonie des obsèques.

Des années après la guerre ,Jean Dis sera sollicité en 1988 pour retrouver l’endroit où le char Stuart des américains avait été enfoui à la libération. Il sera exhumé et remis en état à l’historial militaire où on peut le voir au CM101 au Coudray.

Le contact avec la famille est-il possible ? OUI
Le CEDREL dispose-t-il d'un dossier plus complet ? OUI
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