Né le : 01.04.1920
à : Burie (Charente-Maritime)
Domicilié 57, boulevard des Cours – Poitiers (Vienne)
Profession : étudiant en droit
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de la Vienne en date du 26.02.1943.
Il est arrêté le 26.02.1943 à son domicile.
Il arrive à Voves le 23.11.1943 en provenance de Rouillé (Vienne)
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évandant par le tunnel.
Lors de son arrestation qui survient après celle du responsable de la résistance de Châtellerault (Vienne), Georges Gabet est commissaire aux cadres du PCF dans la résistance (service de renseignements). Il est accusé de s’être mis entièrement à la disposition du PCF depuis octobre 1942. Son arrestation pourrait avoir plusieurs causes. Les preuves ne sont pas suffisantes pour motiver une inculpation, mais des documents importants lui étant révélés au cours de l’interrogatoire, il est interné.
A Voves immatriculé 1922, il est détenu dans la baraque 23.
Georges Gabet donne des cours de philosophie et de littérature au sein de l’université. Intégré à un groupe de travail chargé de ramener, d’une carrière proche, des pierres servant au remblaiement des allées du camp, il se rend compte qu’une évasion est possible. Il en fait part “au chef des politiques” qui lui apprend qu’une autre évasion est en préparation depuis près d’un mois. Il participe alors aux travaux “de surface” concernant l’évasion par le tunnel dont il sera l’un des 42 dans la nuit du 5 au 6 mai 1944.
Il avait accompli sa dernière promenade du soir en compagnie de Marcel Bouton … qui serait l’interné ayant refermé le départ du tunnel …
Georges Gabet choisit son pseudonyme de “Jean-Pierre Choisel” en hommage à Jean-Pierre Timbaud fusillé au camp de Choisel à Châteaubriant (précision apportée par son fils Daniel).
Après son évasion il rejoint la résistance en Dordogne : “brigade Demorny”, “groupe François” dans le secteur de Périgueux (Dordogne) et à sa libération, puis aux combats du maquis de Saint-Astier.
A la libération Georges Gabet est chargé du rétablissement de la légalité républicaine dans les secteurs “Dordogne Ouest” et “Gironde Est”. Il est intégré dans le cadre de l’armée régulière. Il est nommé substitut au tribunal militaire de Périgueux. Après la dissolution de ce dernier, il suit des cours accélérés des écoles militaires de Brive (Corrèze) et Magnac-Laval (Haute-Vienne) d’où il sort avec le brevet d’officier d’infanterie. Il prend son service à Brive au C.O.I. 112 (centre d’organisation de l’infanterie).
Il est appelé à l’Etat major de la 12ème région militaire à Limoges (Haute-Vienne) : chancellerie (commandant de bureau de justice militaire) pour les sept départements de la région. Se souvenant des noms et prénoms des deux inspecteurs venus l’arrêter en 1943, Georges Gabet transmet à ses collègues de Poitiers les informations et les services de l’épuration font leur travail : ils seront tous les deux arrêtés et fusillés.
Il devient ensuite commandant adjoint des 12 et 13ème régions militaires fusionnées (12 départements) à l’Etat-major de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Il sollicite et obtient sa démobilisation.
Licencié en droit, Georges Gabet renonce à poursuivre son doctorat. Il fait carrière à la Sécurité sociale jusqu’à sa retraite.
Il milite alors dans des oeuvres mutualistes et sociales (3ème âge). Il donne des consultations juridiques jusqu’en 2003.
Georges Gabet est toujours resté un homme discret, mais efficace.
Le titre d'”Interné politique” lui est attribué.
Médailles décernées : de la Résistance, de l’Internement, de l’Ordre national du Mérite, du Travail (grand or).
Georges Gabet refuse la légion d’honneur à deux reprises.
Décédé le 19.06.2011 à La Rochelle (Charente-Maritime)
Source : Comité du Souvenir de Voves
