GIRARD Joseph

Faisant partie du groupe FTP de Bonneval, cet ouvrier agricole de 20 ans est arrêté en janvier 1944 avec plusieurs résistants. Conduit à Chartres où il sera torturé par la Gestapo, il est finalement fusillé au Mont Valérien avec trente autres FTP le 30 mars 1944.
Né le 4 juin 1924 à Saint-Christophe (Eure-et-Loir), ouvrier agricole et résistant dans les FTPF.

Joseph Girard était domicilié à Bonneval (Eure-et-Loir). Il s’engagea dans les FTPF, organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France (FN), mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF).

En décembre 1943 et janvier 1944, les FTPF du secteur furent décimés par la répression de l’occupant et de l’administration de Vichy (l’inspecteur Denuzières et Le Baube, préfet d’Eure-et-Loir).
Arrêté par la Sipo-SD à l’instar de ses camarades FTPF, Joseph Girard fut interné à Chartres (Eure-et-Loir) puis transféré à Fresnes.
Condamné à mort le 15 mars 1944 pour « activité de franc-tireur » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 544, Abt. B de Chartres qui siégea à la prison de Fresnes, Joseph Girard fut passé par les armes au fort du Mont-Valérien dans l’après-midi du 30 mars 1944 avec ses 30 camarades FTPF d’Eure-et-Loir.

Joseph Girard fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), puis sa mère fit transférer sa dépouille à Bonneval (Eure-et-Loire). Il fut reconnu « Mort pour la France » par le ministère des Anciens Combattants le 28 octobre 1947.
Son nom est inscrit sur le monument commémoratif du Mont-Valérien et sur le monument aux morts de Bonneval.

Dernière lettre de Joseph Girard (orthographe respectée) ; lorsqu’il évoque son jugement le matin même du 30 mars, il s’agit en fait du rejet de leur recours en grâce.

“Fresnes, le 30 mars 1944
Chers Parents Frères et Sœurs
Je vous fais cette dernière lettre de ma vie car j’ai passé au jugement ce matin et je vais être exécuté cette après-Midi à 3 Heures. Mes chers Parents Frères et Sœurs je ne veux pas que vous soyaient malheureux quand vous allez recevoir ma lettre [passage illisible]. Courage et très bon moral comme moi j’ai avant ma Mort, et surtout il ne faut pas vous enffaire pour moi je serais hors de Misère quand vous apprendrez ma mort. Ma Pauvre Mère toit qui ma élevé jusqu’à 20 ans je s’est que sa va t’être dur mais ma Petite Mère promer moi de prendre Courage et de ne pas te laissez tomber en détresse moi j’ai un courage splendide malgré la mort qui est à cotté de moi, je suis le premier mort de tes 11 enfants que tu as élever convenablement je regrette toutes misères que je t’es fait ma Pauvre Maman. Mais surtout prends courage ainsi que Pauvre Papa qui lui aussi va être découragé quand il va apprendre la Mort de sont fils. Mes chers parents vous vous arangeraient avec Jacqueline ma pauvre Fiancée que je regrette beaucoup pour mes affaire vous lui laisserez ce qu’elle veut comme souvenir de moi.
Cher Papa, cher Maman Frères et Sœurs je ne vois plus rien à vous dire que de prendre courage le plus possible et de ne pas apprendre à René qui est en Allemagne ma mort.
j’embrasse bien fort mon Petit Frère Maurice, Solange, Emile, roger, Raymond, Raymonde, René, Maxime, Fernande, Mr et Mme Bourgine, Paul, guy, tous les bons Amis.
Adieu à tous et prenez courage.
Joseph votre fils et votre Frère qui vous regrette beaucoup et surtout prenez courage.

Faites vous payer de M. Moupu, M. Hubert, M. Langlases ils me doivent de l’argent.”

https://maitron.fr/spip.php?article169386, notice GIRARD Joseph, André, Désiré par Dominique Tantin

Le contact avec la famille est-il possible ? NON
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