Né le : 01.06.1907
à : Marnand (Rhône)
Domicilé : rue de la Gare – Bois Boulay – Blanzy (Saône-et-Loire)
Profession : conducteur d’automobiles puis employé SNCF
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Saône-et-Loire) en date du 27.06.1941.
Il est arrêté le 01.07.1941 par les services de la gendarmerie de Blanzy.
Il arrive à Voves le 07.05.1942 en provenance de Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Maurice Giraud est mobilisé en 1939 au 7ème régiment du train à Besançon (Doubs). Démobilisé le 12.08.1940, il reprend son emploi. La profession d’employé SNCF, réparation des voies, est son emploi lors de son arrestation.
Arrestation en application du décret du 18.11.1939. L’arrêté d’internement précise que : considérant l’action factieuse qui se manifeste dans la région de Blanzy, par tracts et propagande clandestine renouvelée […] sera interné administrativement à la maison d’arrêt de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Il déclare être syndiqué depuis 1930 et adhérent au PC de 1931, sans fonction, à sa dissolution. Il est accusé également d’organiser des liaisons entre les groupes clandestins communistes de la région de Blanzy-Chalon, et d’avoir une autorité certaine. Il doit être considéré comme dangereux.
Une liste établie le 28.10.1941 par les services de la gendarmerie de Monceaux-les-Mines le mentionne comme étant de Châteaubriant.
Le 07.05.1942 Maurice Giraud est l’un des 424 internés transférés au camp de Voves, arrivant enchaînés par troi.
A Voves immatriculé 693, il est détenu dans la baraque 25.
Le 02.07.1942, le chef de camp se dit favorable à une libération, mais Maurice refuse le 17.04.1943 de signer l’engagement d’honneur de se rallier au nouvel ordre social en cas de libération.
Dans la nuit du 05 au 06.05.1944, il est l’un des 42 évadés par le tunnel.
Du 06.05.1944 nuit de son évasion du camp de Voves, au 12.10.1944, date de son assassinat par un voisin alors qu’il revient à son domicile, nous n’avons, à ce jour, aucun renseignement sur Maurice Giraud si ce n’est qu’il était dans le maquis.
Aux gendarmes de la brigade de Blanzy venus constater le meurtre, madame Giraud mentionne que son mari arrive vers 14 heures en voiture. Qu’elle ne l’avait pas pu depuis plus de trois ans étant interné, sachant que depuis le mois de mai, il était dans le maquis. Elle a les cheveux coupés. A la question de son mari, elle explique que c’est leur voisin qui en est l’instigateur auprès de la résistance. Maurice Giraud va alors demander des comptes au voisin. Une altercation en deux épisodes – semble-t-il – s’en suit, aboutissant à l’assassinat dans la rue par arme à feu de Maurice. Sa femme (qui vivait en mauvaise intelligence avec son voisin, précise le beau-père de ce dernier) et son fils âgé de sept ans arrivent sur les lieux.
Une “liste des personnes arrêtées pour activité antinationale” établie à la gendarmerie de Montceau-les-Mines, datée du 28.10.1941, mentionne Maurice Giraud comme “interné” du camp de Châteaubriant, et son futur assassin comme n’étant plus interné actuellement.
Qu’est devenu cet homme après son geste ? Parti à l’arrivée des gendarmes, pour se suicider, avait-il précisé à son beau-père ainsi qu’aux personnes arrivées sur les lieux aussitôt après le drame, il décède le 07.01.1971 à Blanzy !
Quels titres ou distinctions a obtenu Maurice Giraud ? Nous n’avons pas trouvé de documents.
Décédé le 12.10.1944 à Blanzy
Source : Comité du Souvenir de Voves