GLEDEL Maurice

Nom de guerre :

Le Bel

Maurice GLEDEL, est né le 18 octobre 1923 à Coulombs . Il a suivi la foremation classique de l’Education Nationale et devient l’instituteur de Boullay-Mivoie. Il est aussi secrétaire de mairie comme beaucoup de ses confrères.
Brillant élève de l’Ecole Normale, il avait été affecté à Boullay Mivoie et décidera fin 1943 de passer à la clandestinité comme agent de renseignement.
Il habite LORMAYE proche de Nogent le Roi.

Il est sous lieutenant dans la résistance affiliée aux FTP où il participe à un service de renseignement franco-polonais (réseau F2) sous la direction de Lucien Hilliou au Secteur Nord (Dreux-Anet).
Il était entré à F2 comme agent P2 N°6047 le 1er mai 1944 et détient des faux papiers au nom de Paul Hulard.Ce réseau dépend des Forces françaises Combattantes (FFC) et non des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Bien qu’il fût classé après guerre dans le groupe de Georges Léger il est acquis qu’il n’avait que peu de contacts avec les résistants de la région de Nogent le Roi et notamment les combattants. Ses fonctions nécessitent la plus grande discrétion et un cloisonnement impératif qui est imposé par les cadres FTP.
Malgré ces précautions, Gledel sera obligé de se cacher dans les bois de Landelles à la mi août 1944 car il a été dénoncé.par Josiane A… laquelle écopera de 20 ans de travaux forcés à la Libération, peine prononcée par la Cour de Justice d’Eure et Loir.
GLEDEL avait en outre organisé le « cambriolage » de la mairie dont il était le secrétaire afin de récupérer des tickets pour la résistance.
Torturé sauvagement par la 12 ème division SS Hitlerjugend en repli dont la 3ème compagnie de chasseurs de chars ditigée par Günther Wöst, on lui fracasse le crane, on lui arrache les dents et les ongles, mais il ne parle pas. Il nie connaître les internés qu’on lui présente alors qu’il s’agit de camarades de combat, leur permettant ainsi d’avoir la vie sauve.

Maurice Gledel avait des liens avec le Front Uni de la jeunesse patriotique (FUJP) et organisait des éléments résistants en section locale. Les notes conservées par la famille démontrent un degré d’organisation très élevé comme l’indique « sa note au ramasseuses » c’est-à-dire aux agents de liaisons féminins chargés de récupérer des documents et des messages dans des « boites à lettres » pour les transmettre aux destinataires.
Il en est de même pour ses notes sur «l’ordre de bataille» qui consiste à confier des instructions précises aux informateurs de toute sorte qui alimentent la résistance en messages divers, lesquels sont transmis aux forces alliées de la libération.
Mais ses activités d’agent de renseignement sont prioritaires. Il fournira un plan détaillé de l’aérodrome de DREUX avec des indications précises des installations : hangars, piste d’envol, abris pour les avions, etc, et ce, dès le 30 mai 1944. Là encore, c’est un ouvrier travaillant sur le site qui est son contact.
Dans le même document manuscrit conservé par la famille, GLEDEL décrit très précisément l’emplacement du dépôt de munitions de Senonches qui est construit en forêt sur plus de 500 hectares.

Le 12 août,il est arrêté sur dénonciation de Josiane A. une amie éconduite qui cherche à se venger.
Il disparait le 17 août probablement fusillé, son corps sera retrouvé au bord de la Drouette à Villiers de Morhier où il fût torturé par des SS de la division Adolf Hitler qui arrivaient de la poche de Falaise et fuyaient en direction de l’Est.
Le général De Gaulle le citera à l’ordre de la Division lui attribuant la croix de guerre avec étoile d’argent le 10 novembre 1945.
En 2019, une plaque mémorielle sera posée sur le Pont de la Drouette à l’endroit présumé de l’exécution en présence de la famille, des autorités et du CEDREL.

Le contact avec la famille est-il possible ? OUI
Le CEDREL dispose-t-il d'un dossier plus complet ? OUI
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