KRIER Louis, Abbé

Louis Krier est né le 19 octobre 1888, issu d’une famille d’origine luxembourgeoise et alsacienne.
Sa mère décède alors qu’il n’a que 6 ans et il rejoint sa grand mère au Luxembourg en 1894.
L’an suivant, son père le confie aux religieuses de Mignières comme orphelin.Il s’enfuit et est repris.
En 1900, il rejoint le petit séminaire de St Chéron pour 7 ans puis le grand séminaire jusqu’en 1913.Il est prêtre à Authon du Perche lorsque la guerre éclate en 1914.
Il est mobilisé dans les zouaves mais sera prisonnier quelques mois dans un camp allemand où il fait fonction d’aumônier.
Lors d’une tentative d’évasion avec deux officiers, il est repris et connait la prison militaire.
Après la victoire de 1918, il rejoint son poste de vicaire à Authon du Perche.
Il occupe différents postes à Courville, Chateauneuf, Ymeray puis Luigny.

Il est en poste à Luigny de 1940 à 1944 et noue de nombreuses relations avec la population locale mais aussi avec d’autres personnes plus ou moins impliquées dans la Résistance au delà de Luigny.

IL veut aider les jeunes qui sont requis pour le STO en 1943 et leur fournit des fausses cartes d’identité et parfois d’alimentation.
Plusieurs contacts le sollicite pour rejoindre la résistance de Brou ou soutenir les résistants de Chartres.
Il décide de créer son propre groupe avec 7 jeunes à qui il a fourni des faux papiers.Un nommé M.A.B le rejoint pour organiser le groupe. Ils ont quelques armes dont le revolver de cavalerie de l’Abbé KRIER.
En février 44 , il reçoit la visite d’un homme se présentant comme résistant de Paris et qui essaie d’obtenir des soutiens de la résistance locale.
L’Abbé Krier ne se méfie pas assez et plusieurs visites sont prévues ultérieurement avec l’individu qui est armé d’un pistolet.
Le 20 mars 44 une jeune femme se présente à lui venant de Maintenon. Elle vient le prévenir qu’il va tomber dans un piège car l’inconnu (Monsieur R) a été vu par elle en compagnie des Allemands à Pierres où il habite.
L’abbé est désarçonné et ne sait que faire car Monsieur R doit revenir bientôt et, de plus, cette inconnue lui avoue qu’elle fait partie d’un groupe fasciste dans lequel elle espionne…

Il décide de demander à deux gendarmes, qu’il sait sympathisants, de contrôler les papiers de l’inconnu lors de sa prochaine venue à Luigny. Lors du contrôle, la vérité éclate: il s’agit d’un membre du parti franciste, originaire du Havre, qui a mission de débusquer les résistants.

L’abbé est prévenu et prépare sa fuite en découpant dans sa haie un passage au fond du jardin.

Vendredi 24 mars à 21H45, la Gestapo se présente au presbytère et arrête Louis Krier. Il obtient le droit de passer une soutane propre pour se rendre à Chartres avec les soldats.
Profitant d’un relâchement du garde armé, il fonce dans le jardin et disparaît dans la nuit. Blessé par les barbelés qu’il doit passer dans la nuit noire, soutane déchirée, il parvient à se cacher chez des voisins qui le restaure puis va chez son ami le notaire d’Authon. Quelques jours après il repart vers Soizé dans une ferme qui l’accueille, mais il doit dormir dans les bois alentour.
De cachette en cachette il passe à Nogent le Rotrou, à la Loupe et enfin à La Puisaye chez le curé Bréchemier qui fait partie de la Résistance en soutien au maquis de la Ferté Vidame et qui abrite des containers d’armes.

L’arrivée des américains le 15 aout 44 lui permet de revenir à Luigny où la population le croyait perdu définitivement.

Il est décédé le 17 octobre 1956.

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