Né le : 23.021903
à : Tréffiagat (Finistère)
Domicilé : Léchiagat-Tréffiagat (Finistère)
Profession : menuisier
Front national
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture du Finistère en date du 26.09.1942.
Il est arrêté le 25.09.1942 par les gendarmes de la brigade du Guilvinec.
Il arrive à Voves le 27.09.1942 provenant de la prison de Quimper (Finistère).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Jean-Marie Le Coz, fils de cultivateurs, fréquente l’école primaire de sept à treize ans, devient pêcheur jusqu’à dix-sept ans, âge où il apprend la menuiserie.
Il considère le breton comme sa langue maternelle.
Il adhère à la CGT-U à Saint-Quentin (Aisnes) y travaillant à la reconstruction des régions dévastées par la guerre de 1914-1918. De retour en Bretagne en 1935, en tant qu’artisan menuisier, il adhère au Parti communiste français, et est élu au conseil municipal à Tréffiagat la même année. Il est nommé administrateur du journal La Bretage Ouvrière, paysanne et maritime, journal régional du PCF. En 1938 il est secrétaire de la cellule communiste de Léchiagat-Tréfffiagat. Déchu de son poste de conseiller municipal lors de l’interdiction du PCF en 1939 par le gouvernement Daladier.
Mobilisé en 1939, fait prisonnier le 18.06.1940 près de Nantes, évadé le 22.11.1940, il revient en Bretagne, reprend contact avec le PCF devenu clandestin. Il diffuse du matériel de propagande du PCF, du FN, des FTPF contre l’occupant. En 1942 il devient adjoint au responsable départemental FTPF chargé des transferts et répartitions de l’armement avec comme fait principal le 15 août, le transport d’armes par bâteau des îles Glénan au port du Guilvinec. Ce chargement, en provenance du navire l’Audacieux arrivant d’Angleterre, est distribué en grande partie à Léchiagat pour être livr.é aux FTPF.
Le 14.08.1942, le commissaire aux renseignements généraux de Quimper avertit le préfet du Finistère que, d’après les renseignements fournis un indicateur, un “centre de résistance” existerait à Léchiagat. Le nom de Jean-Marie Le Coz apparaît parmi les membres de ce centre.
Arrêté chez son beau-frère au Guilvinec suite à un mandat d’arrêt du préfet du Finistère daté du 24.09.1942, Jean-Marie Le Coz est emmené à la gendarmerie de la ville, puis est conduit à Quimper. Il arrive à Voves en compagnie de 53 autres détenus provenant du département breton, dont Marc Scouarnec, maire du Guilvinec, arrêté le même jour.
A Voves immatriculé 1157, il est détenu dans la baraque 25.
Il refuse de signer l’engagement d’honneur le 24.11.1942. Il est l’un des 42 évadés par le tunnel.
La première planque est à Vovette, chez “papa” Paulmier. Son évasion réussie, Jean-Marie Le Coz rejoint le PCF clandestin de l’Indre-et-Loire, devenant responsable “cadre départemental”. Il rejoint “Michel” commandant les FTPF du secteur. Il participe à l’insurrection nationale et à la libération de la région.
Son appartenance aux FFI est comptabilisée du 15.07.1944 au 01.09.1944.
La paix revenue, Jean-Marie Le Coz rejoint le pays bigouden où il déploie une grande activité au sein du PCF, y assumant des responsabilités pendant de nombreuses années.
Ses états de service sont reconnus auprès du FN à compter de mai 1941.
Il est réélu conseiller municipal à Tréffiagat en 1971.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Jean-Marie Le Coz en décembre 1962.
Le titre d'”Interné résistant” lui est attribué le 15.06.1967 après un premier refus en 1963.
Décédé le 02.12.1990 à Tréffiagat.
Source : Comité du Souvenir de Voves