LEPOUZE Robert

IL est né le 14 janvier 1923 à Mainterne et fût soumis au STO. Il intègre alors le maquis de Saulnières au sein du groupe de choc commandé par Charles Taupin.

Il rejoint la résistance locale au sein du maquis de Saulnières créé par De Courcelles de Fontaine les Ribouts. Ce groupe est squelettique au début de 1944 et se renforce avec l’arrivée de Confais adjoint de Jules Divers du groupe des Chaises à Clévilliers.

Au sein du groupe, 4 hommes dont Robert Lepouze, se détachent pour constituer un groupe de choc rompu aux attaques et réceptionnant les parachutages reçus à la Pommeraie (terrain Crayon).
Lors de l’attaque de Neuville les bois par le maquis contre une compagnie SS de la 9ème Panzer SS Hohenstauffen, Lepouze est en pointe avec Taupin et Gaillez. Ils tirent à découvert sur les fantassins allemands en avançant vers les hangars à Besnard où sont cachés des camions qu’ils ont décidé de capturer ou de brûler avec des grenades incendiaires.

Les soldats sont débordés par ces tirs, étant pris par surprise. Ils décident alors de placer Desdoigt et Suraud, deux civils du village, en otages devant eux pour avancer vers les maquisards. Les trois résistants refusent de tirer, baissent leurs armes et sont capturés. Durant ce temps la bataille continue dans le hameau avec d’autres groupes de maquisards qui tentent de résister aux auto-mitrailleuses à deux canons qui foncent sur les assaillants.

Lepouze est emmené avec ses deux camarades dans la ferme de Besnard où il est torturé par le commandant SS Bartholomey.

Lorsque les tirs ont cessés, les Allemands dressent une potence collective devant la ferme et rassemblent violemment la population du village pour assister à la pendaison des 3 résistants. Leurs corps meurtris sont hissés sur un banc qui est bousculé pour assurer la pendaison des martyrs.
Les corps resteront pendus 24 heures sur ordre des SS et seront inhumés le lendemain derrière la ferme avec interdiction de les placer au cimetière. Ils sont jetés en fosse commune.

Avant de partir, les SS rassemblent les jeunes gens comme otages et menacent de les fusiller si un somme de 60 000 francs n’était pas réunie. Ils envisagent aussi de brûler tout le village.
Une habitante est dépouillée de cette somme et de ses bijoux et les SS quittent alors le village.

Les Américains libèrent Neuville les Bois 3 jours plus tard le 15 août 1944.

Mort pour la France

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