Né le 9 mai 1920 à la Hurie,commune de St Victor de Buthon.
Il fréquente l’école du village puis devient pensionnaire à La Loupe.
A 14 ans il travaille avec son père qui est vendeur-réparateur de vélos et machines agricoles. A 15 ans il est apprenti dans l’automobile à Nogent le Rotrou, il y restera 8 années.
Début 1940, il passe le conseil de révision et s’engage pour l’école d’aviation de Rochefort.
L’invasion allemande annule tout.
Il est à Bretoncelles lorsqu’il est appelé pour partir en Allemagne et passe la visite médicale à Mortagne au Perche.
On le destine à aller fabriquer des wagons à Gotha ce qui ne lui plait pas du tout. Il fait scandale en refusant les 1000 francs qu’on lui donne pour partir, et il refuse de signer un contrat car il s’estime requis et non volontaire.
Le 17 novembre 1942, jour de son départ pour l’Allemagne, il dit au revoir à ses parents et prend la clandestinité au lieu-dit La Chesnaie à Condé sur Huisne.
Au printemps 43 André Gagnon, grossiste en vélos et motos, et chef des opérations aériennes pour la Résistance parle avec Emile Maquaire père de la situation de ses deux fils dont l’un est déjà recherché.
Gagnon leur propose d’intégrer la résistance et souhaite que la maison des Maquaire soit un lieu de regroupement. Deux jours plus tard deux opérateurs radio parachutés sont installés là pour émettre quelques jours suivants jusqu’au repérage par la goniométrie allemande.
Le 17 novembre 43, plusieurs chefs de la résistance dont Gabriel Herbelin apportent des armes à la famille qui seront stockées dans le grenier où couchent les deux garçons.
C’est l’enchaînement : participation aux parachutages de Crucey, transport et stockage des armes, réunions des responsables à la table de Madame Maquaire, et opérations militaires de nuit.
Des groupes armés de résistants passent à la maison pour emporter des armes et donner des informations. Il y a une grosse activité à la Hurie où Sinclair, Silvia et le capitaine Pierre viennent souvent.
Les attaques de convois se succèdent, comme les transports où Emile Maquaire est parfois habillé en SS avec les tenues capturées à Manou par Henri Léreau et Jean Stiez lorsqu’il conduit le camion allemand également barboté aux SS.
Le câble téléphonique Paris-Brest est détruit plusieurs fois par Emile: à la pioche d’abord, puis à l’explosif. Il est toujours remis en état par les Allemands car c’est une ligne stratégique de communication entre le front de Normandie et le Grand Etat-Major allemand qui siège à St Germain en Laye.
Destruction d’une locomotive en gare de Nogent le Rotrou, explosion du Pont de Fonte volatilisé pour trop plein de plastic sur cette ligne de trains, les attentats se multiplient pour Emile Maquaire.
Lors de l’attaque de Nogent le Rotrou par le maquis de Plainville, le groupe de Duchateau dont fait partie Emile a le privilège de hisser le drapeau français en haut du château St Jean où il était absent depuis 4 ans.
Emile, Harquet et Chaboche signent cet acte majeur de la libération de la ville après les durs combats de la journée du 11 août 44.
il est décédé en mars 2010 à 89 ans.
Croix de guerre
Combattant volontaire de la Résistance
Réfractaire
Reconnaissance des Américains pour l’aide apportée aux aviateurs tombés.