Né le : 14.11.1911
à : Poullaouën (Finistère)
Domicilié : 4, place de la Tour d’Auvergne – Carhaix (Finistère)
Profession instituteur
Appartenance : Front National
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture du Finistère en date du ?
Il est arrêté le 12.03.1941 par les servives de la gendarmerie de Carhaix.
Il arrive à Voves le 26.04.1942 en provenance d’Aincourt (Val-d’Oise).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Louis Péron est nommé institueur à Baud dans le Morbihan en 1933. Il est mis en congé longue maladie en février 1939 (tuberculose).
Alors qu’un document le mentionne domicilié et arrêté chez ses parents à Poullaouën, il est arrêté en gare de Carhaix (Finistère), commune où il est domicilié, rentrant d’une mission à Vannes et Pontivy (Morbihan). Arrêté par les gendarmes, il réussit à se débarasser de tracts grâce à la complicité de l’un d’eux. Il est dirigé sur la maison d’arrêt de Quimper (Finistère) en vertu d’un ordre d’écrou du préfet du Finistère en date du 13.01.1941.
Il pense que son arrestation est due au fait qu’il est considéré comme instituteur suspendu. L’inspecteur d’académie du Morbihan fait savoir en octobre 1943 que Louis Péron est en position de suspension de fonction, sans traitement.
Il avait, dès août 1940, participé aux activités des premiers groupes de résistance à Carhaix : transports de tracts et journaux clandestins).
Le 22 ou (23).03.1941, il est transféré à Aincourt (Val-d’Oise), puis à Voves le 26.04.1942.
A Voves immatriculé 247, il est détenu dans la baraque 24.
Le 13.04.1943, lors d’une déclaration, il reconnait avoir adhéré au PC de 1937 à 1939 (sa dissolution) à la cellule de Baud et au syndicat des instituteurs de 1931 (ou 1934), durant cinq années, et refuse de signer l’engagement d’honneur. Refus renouvelé le 27.11.1943 : je pense avoir été arrêté par erreur, aussi je demande une mise en liberté pure et simple et le directeur du camp de conclure en novembre que ses anciennes convictions politiques n’ont guère changé.
Louis Péron donne des cours de français au sein de l’université. Il est l’un des responsables des groupes de résistance avec Albert Carn et René Sentuc, participe à la rédaction et à la diffusion du journal clandestin. Il est de l’organisation et de l’évasion dans la nuit du 05 au 06.05.1944 en compagnie de 41 autres internés par le tunnel. Il est le responsable “politique” de son groupe d’évadés. Charles Siquoir en étant le responsable “militaire”.
Louis Péron reprend une activité de résistance dans le Loiret, nommé chef départemental FN-FTPF, il crée les maquis de Bellegarde et d’Amilly, dirige de nombreuses actions contre l’ennemi (déraillements de trains, destructions d’installations diverses). A été, avec Georges Carré, directeur des hôpitaux d’Orléans, membre de Libé-Nord, l’un des fondateurs et secrétaire du comité départemental clandestin de Libération.
La guerre terminée, il devient à Paris, rédacteur en chef du journal La Marseillaise de Paris (10.1945/11.1957) puis rédacteur-correspondant parlementaire à Alger-Républicain en 1948 avant de reprendre un poste d’instituteur dans le Morbihan.
Ses services accomplis au titre de la RIF sont comptabilisés de septembre 1940 au 06.05.1944, avec le grade fictif de caporal. Ses services dans les FFI sont reconnus de la date de son évasion au 16.08.1944, date de la libération du secteur.
Toute la famille de Louis Péron (père, frères, soeur) a participé activement à la résistance en Bretagne.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Louis Péron par décision du 09.02.1957.
Le titre d'”Interné résistant” lui est refusé à plusieurs reprises (son arrestation étant due à un fait politique, les actes de résistance s’étant déroulés après son évasion de Voves).
La carte de combattant volontaire lui est décernée, de même que les médailles : des évadés, de la Résistance française.
Décédé le 25.07.2002 à Lannion (Côtes-d’Armor)
Source : Comité du Souvenir de Voves