Né le : 03.09.1919
à : Saint-Brévi-Les-Pins (Loire-Atlantique)
Domicilié : Les Tilleuls – Saint-Brévin-Les-Pins
Profession : ajusteur-serrurier
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de la Loire-Inférieure en date du 30.08.1941.
Il est arrêté le 31.08.1941 par les gendarmes de Paimboeuf (Loire-Atlantique)
Il arrive à Voves le 07.05.1942 en provenance de Châteaubriant (Loire-Atlantique)
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Fernand Piconnier est mobilisé en 1939 et démobilisé le 25.08.1940. Son arrêté d’internement est prononcé sur ordre des autorités allemandes, car considéré appartenir aux Jeunesses communistes de Saint-Brévin, n’ayant pas renié le Parti communiste et être un militant propagandiste très actif répertorié dangereux en cas de troubles extérieurs.
Il nie son appartenance au PC, reconnaît vendre des journaux et être membre depuis 1937 du syndicat des chantiers de Penhoët (Saint-Nazaire) où il travaille.
Il est arrêté le 31.08.1941 sur le terrain de sport de Paimboeuf, lors d’épreuves sportives, par les gendarmes de la commune (dont le rapport fait simplement état d’une arrestation à son domicile ?), semble-t-il, au cours d’une répression contre les communistes suite à des sabotages auxquels Fernand aurait participé. Il est conduit à Châteaubriant.
Il arrive à Voves le 07.05.1942. Les détenus effectuent le trajet enchaînés trois par trois.
A Voves, immatriculé 793, il est détenu dans la baraque 26.
Le 17.04.1943 Fernand Piconnier refuse de signer l’engagement d’honneur en cas de libération prétextant que : il faudrait d’abord connaître les motifs de mon arrestation, et connaître également la révolution nationale ? Refus qu’il avait déjà manifesté à Châteaubriant.
Fernand est un élève assidu à l’université du camp où il suit des cours d’algèbre, de navigation, d’allemand et enseigne le français. Le 10.10.1942 il écrit à sa fiancée avoir 32 élèves en cours élémentaire de français. La pratique du sport et de la musique est également à son programme.
Il est choisi, par la direction clandestine, pour être “chauffeur” devant assurer le fonctionnement des douches, ce qui lui vaut de devoir mettre en place, sous le tas de charbon, le poste de radio clandestin permettant d’écouter Londres et Moscou. Avec ses autres “camarades de douches” (A. Thiabult, M. Simondin, G. Charpentier), il transmettra les informations recueillies.
Fernand Piconnier participe également à la réalisation du tunnel. Il est l’un des 42 fugitifs le 06.05.1944.
Quelques jours plus tard, il quitte le secteur dans un fourgon postal puis par chemin de fer pour rejoindre les FTPF dans le maquis de la forêt de Mervent, en Vendée. Il devient chef de bataillon sous le nom de commandant Marcel Guérin et membre de l’état-major FFI du département.
Il s’engage pour la durée de la guerre et est démobilisé le 8 novembre 1944.
De retour à la vie civile, Maurice Piconnier rejoint Saint-Nazaire où il se consacre à une activité syndicale au sein de la CGT, occupant plusieurs responsabilités tant locales que départementales et politiques au Parti communiste. Il est également administrateur et président de la Caisse primaire d’assurance maladie de Saint-Nazaire.
Il a été vice-président de l’amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé.
Le 21.02.2009 est inauguré le square “Maurice Piconnier” à Saint-Brévin-Les-Pins, en présence de son épouse et de ses proches.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Fernand Piconnier le 16.02.1954.
Le titre d'”Interné résistant” lui est attribué le 19.08.1957 après deux rejets.
Est titulaire de la Médaille des évadés et de la médaille de la Résistance.
Décédé : le 12.08.1999 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
Source : Comité du Souvenir de Voves