Il est né le 6 août 1908 à Paris.
C’est un propriétaire forestier à La Puisaye qui exploite plusieurs centaines d’hectares de forêts. Il habite dans un ancien relais de chasse appelé Château de la Fresnaye.
Il a été mobilisé en 1939 comme maréchal des logis au 145 ème régiment d’artillerie.
Fait prisonnier en 40 il rejoint un stalag en Allemagne et est mis en congé de captivité illimité par les Allemands en tant qu’exploitant forestier dont l’activité profite aux réquisitions allemandes.
Il est contrôlé périodiquement par la Kommandantur qui appose un cachet sur sa carte de prisonnier.
Dans une attestation signée par Gabriel Herbelin le 20 janvier 1946, il est indiqué que Jean Ratisbonne a rejoint Libération Nord en 1943 et a participé aux réceptions de parachutage ainsi qu’à des missions de liaisons.
Après la libération du canton de la Ferté Vidame, Gabriel Roussel atteste le 17 aout 44 qu’il est nommé responsable des groupes FFI des Ressuintes et de la Puisaye.
Le 21 août 44 Sinclair réquisitionne pour les services des FFI le véhicule personnel de Jean Ratisbonne.
Durant l’occupation le manoir de la Fresnaye a été occupé par une famille de réfugiés belges qui s’est installée là pour toute la guerre. A son retour de captivité, Jean Ratisbonne, le propriétaire, les a intégrés dans la famille en leur permettant de rester à la Fresnaye.
Ce manoir a été le théâtre de réception de plusieurs dignitaires du régime nazi à commencer par Hermann Goering venu chasser le gros gibier à l’automne 40 selon le témoignage du garde forestier de la propriété. Von Lippe et Carl Heinrich Von Stulpnagel commandants successifs du “Gross Paris” ont également séjourné à la Fresnaye ainsi que le déclare le fils de Jean Ratisbonne et un témoin résistant du maquis de Plainville.