Né le : 26.07.1890
à : Beauvais (Oise)
Domicilié : 82 avenue de la Gare – Montmagny (Val-d’Oise)
Profession : employé de mairie à Epinay sur Seine (Seine-Saint-Denis)
Appartenance : Front national
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de Seine-et-Oise en date du 28.08.1943.
Il est arrêté le 16.12.1939 par le commissaire de police de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Il arrive à Voves le 13.14.1944 en provenance de Rouillé (Vienne)
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Fils d’un horloger, Marcel Rigault ne peut exercer ce métier à cause de sa vue. Il s’oriente vers la politique, occupant plusieurs postes dans l’organigramme du PC, pendant la période de l’entre-deux guerres avant de travailler à la mairie d’Epinay.
Il est arrêté à la sortie de son travail en compagne de sa femme, également employée à la mairie, suite à la découverte dans les locaux de la mairie d’un diplôme à son nom intitulé : “bienfaiteur de l’Espagne républicaine” et d’un portrait de Lénine.
Il est conduit au commissariat de Saint-Denis.
Marcel Rigault est condamné le 13.03.1940 par le 3ème tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, accusé d’être membre très actif du PC de 1920 à sa dissolution – et par conséquent en infraction avec le décret du 26.09.1939 – d’être syndiqué depuis et membre du Secours rouge international.
Il est détenu successivement : à La Santé (Paris) du 18.12.1939 au 23.03.1940 à Fresnes (Val-de-Marne) jusqu’au 17.05.1940, puis à la centrale de Poissy (Yvelines). Ayant bénéficié d’une réduction de peine, il est conduit le 06.09.1943 à Romainville (Seine-Saint-Denis) par les autorités allemandes. Il rejoint le centre des Tourelles (Paris) le 10.09.1943, est transféré à Rouillé le 06.01.1944.
Marcel Rigault arrive à Voves le 13.04.1944 avec 10 autres internés, tous considérés comme irréductibles.
A Voves, immatriculé 2025, il est détenu dans la baraque 22.
Sa femme est détenue politique à Rennes depuis 1941. Sa fille y est également.
L’inspecteur de police du camp indique, le 16.04.1944, qu’il doit être étroitement surveillé pouvant être considéré comme le plus acharné du camp.
Il est intégré à l’organisation clandestine du camp.
Dans la nuit du 05 au 06.05.1944, Marcel Rigault est l’un des 42 évadés par le tunnel.
Après son évasion il est hébergé chez Louis Borde, maire de Stains (Seine-Saint-Denis) et président du comité local de libération qui le met en contact avec le FN. Il organise des comités dans les entreprises du 19ème arrondissement de Paris.
Pendant les journées de l’insurrection de Paris, Marcel Rigault est à nouveau arrêté par la police, Le 11.08.1944 au 27 rue Morand (Paris 11ème), sous le nom de Maurice Rodin. Il est libéré le 17.08.1944 du dépôt (préfecture de police de Paris) par des membres du FN de la police.
Il est élu en tant que conseiller municipal de Montmagny de 1945 à 1947 et occupe plusieurs postes au sein du FN et de la CGT après avoir repris peu de temps ses fonctions à la mairie de Montmagny.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Marcel Rigault le 03.11.1961
Le titre d'”Interné résistant” lui est refusé le 21.05.1954
Décédé le 31.01.1974 à Montmagny (Val-d’Oise)
Source : Comité du Souvenir de Voves