Né le 24 août 1907 à Nantes-Chantenay (Loire-Inférieure), mort le 1er septembre 1946 à Paris ; fonctionnaire des PTT ; militant communiste ; résistant.
Fils d’un forgeron-ajusteur et d’une tailleuse.
Apprenti ajusteur à l’âge de 13 ans à Nantes, il adhère au syndicat des métallurgistes CGTU, puis aux jeunesses communistes en 1921. A 15 ans il devient responsable des jeunes du syndicat des Métaux et responsable de la JC de Nantes et Chantenay.
Secrétaire de la 9e Entente régionale des Jeunesses communistes de Loire- inférieure, Ille et Villaine Morbihan et Vendée.. Il donna des cours dans les écoles de la région.
Maurice Roquet fut, vers 1926, secrétaire et trésorier d’une section communiste de Loire-Inférieure
En 1926-27, il fonde le syndicat des Charbonniers d’usine et en 1932 celui des Employés et techniciens des Ponts et Chaussées de Nantes.
En 1933- 1935 il est secrétaire fédéral du département de Loire Inférieure.
Le 12 mai 1939, il épouse Léone Madeleine Guyot à Angers.
En 1940, il devient secrétaire fédéral de Maine et Loire et rejoint les premières formations de FTP. Il devient membre du syndicat des PTT.
Dans ses mémoires, Raymond Patoux, des PTT, écrit à propos du Pacte germano-soviétique : “Je me rappelle qu’ayant rencontré mon ami Maurice Roquet, militant et responsable communiste, il m’a fait part de ses états d’âme consécutifs aux accords précités.”
Arrêté en juillet 41 à Trélazé suite à une distribution des tracts communistes, il est détenu à la Maison d’Arrêt d’Angers puis au camp de Chateaubriant ( le 15 octobre 1941), puis de Voves (à compter du 7 mai 1942) lorsque des centaines de prisonniers politiques sont transférés en Eure et Loir en provenance d’autres camps.
Il est immatriculé N°829 et affecté à la baraque N°2 et devient membre de la direction clandestine du camp de Voves (Eure et Loir).
Malade, il est placé en septembre 43 à l’hôpital de Chartres dont il s’évade le 21 octobre 1943 en compagnie de 5 camarades qui reprennent tous le combat. Son état de santé reste préoccupant : dilatation de l’estomac, troubles sympathiques, hypertension, douleur vésiculaire.
Il possède une fausse carte d’identité au nom de Joseph PILLAIN natif de Lottinghen (Pas de Calais), une commune où les bombardements ont surement fait disparaitre les archives d’état civil.
Sous le nom de « Commandant Jacques ». il fut dirigeant du secteur sud des FTP de la région de Chateaudun, Illiers. À la Libération, il fut nommé commandant de la place de Chateaudun et du 1er bataillon du 1er R.I, puis devint chef de service des télé-communications du ministère de l’Armement.
Titulaire de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre, de la médaille de la Résistance, de la médaille des Evadés.
Il devient après la Libération Président de l’Association des anciens FTPF d’Eure et Loir et publie une brochure, aujourd’hui introuvable, sous le titre : La lutte des Francs-Tireurs et Partisans en Eure et Loir.
Il y décrit nombre d’actions militaires de la résistance du secteur Beauce Sud dont il fût le chef de fin 43 jusqu’à la libération fin aout 44 sous les ordres du responsable départemental le Commandant Fernand (Armand Relaut), également évadé de Voves début mai 44 avec 41 détenus par un tunnel de 148 mètres de long.
Maurice Roquet a aussi écrit un très long témoignage des conditions de sa détention à Chateaubriant où il côtoie 27 otages qui seront fusillés le 22 octobre 41 en représailles de l’attentat de Nantes qu’il qualifie « d’odieux et d’imbécile ». Parmi eux je jeune Guy Moquet âgé de 17 ans.
Maurice Roquet mourut à Paris le 1er septembre 1946, à l’hôpital du Val-de-Grâce, la suite d’une congestion cérébrale.