Né le : 05.10.1912
à: Divion (Pas-de-Calais)
Domicilié : rue Jules Guesde – Divion
Profession : mineur
Appartenance : FTPF
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture du Pas-de-Calis en date du 24.09.1942.
Il est arrêté le 24.09.1942 à Marles-les-Mines (Pas-de-Calais) par les agents du commissariat de Divion.
Il arrive à Voves le 19.11.1943 en provenance de Pithiviers (Loiret).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Mobilisé au 3ème régiment d’infanterie, Albert Roussel est fait prisonnier le 10.06.1940 à Alincourt (Ardennes. Il est dirigé dans plusieurs stalags successifs et, le 08.04.1941, vers la Feldkommandantur 509 à Lille (Nord).
Il est arrêté le 24.09.1942 sur son lieu de travail (des agents de police le font remonter de la mine). Il est accusé d’atteinte à la sécurité allemande et d’activité communiste. Depuis fin 1941 il participait, entre autres, à des distributions de tracts patriotiques.
Il est conduit à la prison de Béthune (Pas-de-Calais) jusqu’au 25 ou 26.09.1942 puis dirigé sur la citadelle de Doullens (Somme) du 26 ou 27.09.1943 et à Pithiviers le 01.04.1943. (Concernant ces trois lieux de détention, les dates varient quelque peu suivant les documents consultés).
Le 22.04.1943, dans un courrier adressé au commandant du camp de Pithiviers, il reconnaît avoir appartenu au PC de 1936 à sa dissolution, avoir été syndiqué pendant la même période et être prêt à signer l’engagement d’honneur en cas de libération.
Albert Roussel arrive à Voves le 19.11.1943 par voie ferrée avec 115 autres détenus.
A Voves immatricué 1685, il est détenu dans la baraque 29.
Rien de spécial n’est mentionné dans son dossier lors de son passage à Voves.
Evadé par le tunnel, Albert Roussel rejoint ses anciens camarades, reprend ses activités contre l’ennemi au sein d’un groupe FFI dans le Pas-de-Calais : attaque de dépôt d’armes à Pernes-en-Artois (Pas-de-Calais), de camions, participation à la libération de Divion début septembre 1944. Les attestations de ses chefs mentionnent le courage dont il fit preuve.
Un courrier du préfet du Pas-de-Calais daté du 22.06.1944 est adressé au préfet du Loiret pour l’informer que les autorités supérieures d’occupation de l’O.F.K 670 de Lille refusent la mise en liberté d’Albert Roussel, tout en indiquant qu’il est au camp de Voves et précisant que ces mêmes autorités considèrent qu’il est encore un danger pour l’ordre public et la sécurité des autorités d’occupation.
Le 01.07.1944, le préfet du Loiret transmet la lettre à son homologue d’Eure-et-Loir en ayant soin de préciser que l’intéressé est transféré à Voves depuis le 19 novembre dernier !
A noter que le camp a été liquidé le 09.05.1944.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Albert Roussel le 25.09.1967.
Le titre d'”Inteerné résistant” lui est refusé le même jour.
Décédé le 12.09.1998 à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais)
Source : Comité du Souvenir de Voves