Né le : 23.02.1910
à : Bordeau (Gironde)
Domicilié : 14 rue Roger Salengro – Drancy (Seine-Saint-Denis)
Profession : régleur-décolleur
Il est interné suivant un arrêté de la Préfecture de l’Aube en dae du 10.05.1941.
Il est arrêté le 05.10.1940 par les inspecteurs de la police judiciaire.
Il arrive à Voves le 07.05.1942 en provenance de Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Il part de Voves le 06.05.1944 en s’évadant par le tunnel.
Lazare Schklartschik, mobilisé le 11.06.1940, rejoint le fort de Charenton puis Brive-La-Gaillarde (Corrèze). Est démobilisé peu avant son arrestation.
Il suppose qu’il doit celle-ci à son adhésion à la cellule de Drancy du PCF et 1936 à sa dissolution et à son appartenance au syndica de la métallurgie.Est interné en vertu du décret du 18.11.1939.*
Lazare Schklartschik arrêté chez lui par les inspecteur de la police judiciaire, est envoyé à Aincourt (Val-d’Oise) le jour même avant d’être dirigé le 04.12.1940 sur la maison centrale de Fontevrault (Maine-et-Loire), décision du préfet délégué au ministère de l’Intérieur en date du 01.12.1940. Les trajets arrivés puis départs sont effectués par la gendarmerie. Est transféré à Clairvaux (Aube) le 21.01.1941, puis Châteaubriant (Loire-Atlantique) le 14.05.1941 et enfin à Voves le 07.05.1942 en compagnie de 423 camarades.
A Voves immatriculé 832, il est détenu dans la baraque 24.
L’inspecteur de police du camp dans un courrier adressé au directeur du camp en date du 06.11.1942 lui reproche de ne pas avoir : “cru devoir indiquer sa race (juive) lors de l’enquête de juillet 1942. Courrier qui sera transmis au préfet.
Adjoint d’Armand Relaut au sein de l’organisastion clandestine FTPF à l’intérieur du camp de Voves, Lazare s’évade par le tunnel dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 en compagnie de 41 camarades.
Après son évasion Lazare Schklartschik reste en Eure-et-Loir sous le nom de Jean Salat où jusqu’à la libération il est l’adjoint, avec le grade d’adjudant, d’Armand Relaut (évadé du camp en sa compagnie) au service de l’organisation et de l’instruction militaire destinée aux résistants. Une mission qui lui vaut de faire plusieurs haltes à la ferme de “papa Paulmier” à Vovette (près de Voves), sa première planque, où il est resté plusieurs semaines lors de son évasion.
Le titre d'”Interné politique” a été attribué à Lazare Schklartschik le 11.06.1957.
D’après Roland Gaudy (l’un des principaux responsables de la Résistance départementale de l’Eure-et-Loir, chargé de trouver des planques pour cette évasion), Lazare Schklartschik est vraisemblablement l’auteur de la brochure : “L’évasion de 42 internés du camp de Voves, par un groupe d’internés”, édité par le PCF région d’Eure-et-Loir.
Décédé le 16.07.1965 à Drancy (Seine-Saint-Denis)
Source : Comité du Souvenir de Voves