Jean Louis Henry Stiesz est né le 12 février 1922 à St Jean d’Angely.
Il se marie avec Geneviève et ils auront 4 enfants.
En début 1943, il est élève vétérinaire au centre de formation spécialisé d’Alfort lorsqu’il est requis pour le STO. Refusant de partir il se réfugie à La Loupe chez Jean Renauldon qui monte un groupe de résistance localement. IL détient, depuis juin 42 une fausse carte d’identité sous le nom de Jean Louis Sixte domicilié à Maisons Alfort (commune de l’Ecole vétérinaire de France)
Stiesz est déjà en relation avec le réseau “Jean Marie” (organisation Buckmaster) dont une cellule est dirigée par le vétérinaire Argoult d’Aillant sur Tholon dans l’Yonne. Ce contact lui propose de fournir des armes et Jean Stiesz arrive avec un jour avec 2 valises contenant des armes en transitant par Paris ce qui constitue en soi un exploit.
Henri Léreau, qui fût sous les ordres de Stiesz et très proche de lui, confirme en 2013 cet évènement en indiquant que la provenance des armes serait de St Jean de Luz (!).Peut être une confusion de lieu.
Stiesz rejoint donc le groupe de vétérinaires-résistants dirigé par René Dufour le directeur départemental en Eure et Loir qui est aussi dans la Résistance.
Jean Stiesz passe à la clandestinité dans le maquis de Plainville qui s’est installé dans des grottes vers St Denis d’Authou. Il devient l’adjoint de Jean Renauldon de la Loupe, autre vétérinaire clandestin.
Sous le nom de Sixte il est nommé Chef du groupe franc, c’est à dire le groupe disponible en tout temps et en tous lieux pour n’importe qu’elle mission. Ce sont 8 à 10 hommes parmi les 170 du maquis. Il sera formé par Jérôme Pierre (Gérard Dedieu) et le lieutenant Georges (Robert Bruhl) , deux agents du SOE britannique parachutés en Eure et Loir pour encadrer les groupes de résistance.
Il sera présent dans plusieurs sabotages, attaques à main armée ou parachutages d’armes.
A Manou au mois d’août 44, avec A.Duclot (Belleau), H.Lereau, et J.Coutard, il capture un camion des SS et fait prisonniers deux soldats. Cinq coloniaux français d’Algérie, prisonniers des Allemands depuis 40, sont libérés au passage.
Cet exploit permettra au maquis d’utiliser un moyen de transport camouflé pour les opérations de sabotage y compris en plein jour car les résistants n’hésitent pas à revêtir les uniformes SS de leurs deux prisonniers pour traverser les contrôles allemands sur les routes.
Début aout 44 , les groupes francs des maquis reçoivent la mission de traverser les lignes allemandes pour contacter les Américains qui avancent depuis la Normandie afin de les renseigner sur les forces en présence.
A Plainville, le choix est fait de libérer Nogent le Rotrou sans attendre les soldats US et cette mission n’aura plus de sens après la libération de la ville et le retrait allemand.
Jean Stiesz décédera d’un accident le 2 septembre 1958 et sera inhumé au cimetière de Béré commune de Chateaubriant où il était domicilié et où il a exercé son métier de vétérinaire.
Citation à l’Ordre de la division en 1947,
Croix de guerre avec étoile d’argent
Insigne FFI N°1216
Médaille d’honneur CECRGS