L’avion HALIFAX

C’est dans un champ approprié pour ce type d’opération que l’équipe d’André GAGNON et son fils Jean déroulent la première réception de matériels et d’hommes.

Le 23 mars 1943 sur le territoire de Meslay le Grenet, des hommes attendent dans un champ. Il y a là aux cotés de d’André GAGNON l’organisateur, Charles PORTE le commissaire de police, le maire Alcide MANCEAU , Paul ROUGEAUX, Max LEBOIS et quelques autres dont Jean AYRAL (Pal) responsable du BOA et mandaté par Londres.

Un Halifax débouche dans la nuit et lâche plusieurs parachutes : sept containers et colis atterrissent, un huitième se perd au-delà du terrain choisi. Deux hommes également : un opérateur radio, Louis TOLME (RodW) avec son matériel et un instructeur en sabotage, Jean François LE GAC(Pal A) qui vont rejoindre Paris. Il y a 7 containers et plusieurs colis de matériels Radio. Un colis sera introuvable et, le lendemain, un habitant ira le remettre à la Gendarmerie.

Compte tenu de la quantité reçue, une partie seulement est emportée par les deux agents et le reste est stocké chez André GAGNON à Chartres.

Début avril, François BRIANT (PalW) revient chercher le matériel chez GAGNON avec un jeune homme nommé Gilbert, le fils d’un magistrat, ami de Gilbert VEDY (Médéric) qui se révélera peu sérieux dans ses missions. Mais, à cette époque en Zone Nord, Jean AYRAL (Pal), nommé par Jean MOULIN, ne dispose que de 2 radios expérimentés (Pal W et Rod W) et, de plus, les cristaux de PalW, nécessaires à l’émission sont inadéqutes pour la zone Nord.

Le matériel reçu à Meslay le Grenet est donc de première importance pour le réseau des agents de Jean MOULIN à Paris.

Le premier parachutage en Eure et Loir a donc été un succès, il y en aura presque 40 d’ici à la libération. Ce terrain est baptisé Bison et son code était « du soldat de plomb à la flèche, le soir nous chasserons le bison ».

Ce qui semble simple à décrire a nécessité tout un travail complexe de préparation dans des conditions extrêmement délicates. Ce succès est à mettre à l’actif du Bureau des Opérations Aériennes (BOA) dont André GAGNON est le responsable pour l’Eure et Loir et d’autres départements.

Le BOA n’est pas la seule organisation qui prépare les parachutages. Le Special Operations Execution (SOE), l’ORA ou France Maquis interviendront parfois sur les mêmes terrains de réception. Des problèmes de concurrence peuvent apparaître au milieu de l’action clandestine.

Ce n’est pas facile à organiser, d’ailleurs ce premier parachutage devait avoir lieu le 19 février 1943 jour où les équipes au sol attendront vainement l’avion Halifax qui ne viendra pas, malgré 4 heures d’attente sous la lune.

Paradoxalement, ce parachutage va conditionner la mise en clandestinité totale d’André GAGNON et de son fils Maurice.

Alors que l’opération est réussie et que ce test doit permettre l’amplification des livraisons d’armes, de matériels radio et de renseignement en Eure et Loir, une trahison va précipiter les choses.

Le jeune Gilbert, qui participait à l’enlèvement du matériel livré chez GAGNON, est retrouvé fortuitement à Paris par les agents de Londres et témoigne de son arrestation avec Louis TOLME, Louis PETITE (PalZ) et François BRIANT (Pal W) mais il a été le seul libéré du groupe arrété.

Une enquête discrète est menée et conclue à sa trahison “pour sauver sa peau” face aux menaces de la Gestapo parisienne. Gilbert sera exécuté dans le bois de Meudon par Médéric le 20 avril 1943.

Une série de perquisitions est menée dans les planques et les contacts du groupe à Paris ce qui nécessite une réorganisation d’ampleur pour éviter l’hémorragie. De leur coté, GAGNON, père et fils et PORTE prennent la clandestinité et établisse un nouveau plan de contact afin de rendre opérationnels les futurs terrains de parachutages euréliens.

Le second parachutage se délourera sur le terrain ANE près de Clévilliers où le groupe de Jules DIVERS du “secteur Nord” sera associé pour la réception des colis dans la nuit du 16 au 17 mai 1943.

Voir “de la Résistance en Eure et Loir aux souvenirs personnels. André Gagnon. 1982”

Voir “Paul Schmidt dit Kim. Dominique Schmidt. 2022”

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Dans la région chartraine un complexe de bâtiments militaires a été utilisé par les Allemands pour regrouper les prisonniers français de 1940. Ce vaste camp de transit a été délaissé après le transfert en stalags des militaires français et a été utilisé comme annexe des front stalags installés en Eure et Loir par la bureaucratie militaire allemande.

A la Libération, les bâtiments poursuivent leur fonction de regroupement de prisonniers qui sont désormais allemands et qui vont y séjourner plusieurs années après 1944.

De nombreux jeunes soldats allemands ont été fanatisés depuis leur enfance dans les Hitlerjugend et beaucoup d’entre eux sont de religion chrétienne. Un prêtre allemand, l’abbé Franz Stock, a décidé d’agir auprès d’eux en tentant de les dénazifier par le recours aux dogmes de la chrétienté.

C’est le séminaire des barbelés du Coudray.

Cet abbé ,qui n’a jamais revêtu l’uniforme bien que mobilisable, a œuvré dans les prisons françaises de la Santé , Fresnes ou le Mont Valérien pour assister les condamnés promis à l’exécution. Pour de très nombreux résistants, ce fût la dernière personne à recueillir leur parole avant la mort promise par les SS.

L’Association des Amis de Franz Stock organise des visites du camp pour le public. Contacter le CEDREL pour ses coordonnées.

Dès l’arrivée des soldats de la Wehrmacht, se pose une question pour les vainqueurs de 1940 : où placer les milliers de soldats français prisonniers après les durs combats en Eure et Loir ?

Le camp de Voves en Beauce reçoit cette affectation pour quelques mois avant leur transfert en Allemagne en Stalags et Oflags. A noter que les soldats français des colonies, très nombreux ici et qui se sont battus comme des lions n’auront pas droit à ce transfert.

Les Allemands ne veulent risquer de souiller le sang aryen avec celui de ceux qu’ils définissent comme des “sous hommes”.

Ils seront employés dans les fermes comme travailleurs prisonniers sous la responsabilité des fermiers.

En 1942, le Ministre de l’Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu, accède aux demandes pressantes du Préfet Le Baube et lui confie la création d’un centre d’internement qui passe ainsi aux mains des gendarmes et fonctionnaires de Vichy.

Dès lors près d’un millier de détenus français vont s’entasser à Voves que ce soient des communistes, des syndicalistes ou des résistants de toute obédience.

Le camp sera le siège d’une grande et belle organisation des prisonniers , laquelle permettra plusieurs évasions dont celle de 42 résistants début Mai 44 par un tunnel de 148 mètres.

Les vestiges du camp se visitent sous la houlette de l’Amicale du camp de Voves qui organise chaque année visites, commémorations et rassemblements de la population.

Contacter le CEDREL pour obtenir ses coordonnées.

SENONCHES : Forte affluence à la projection du film sur la résistance

Deux séances de projection gratuites n’ont pas été de trop pour accueillir les habitants de quatre des communes ayant participé financièrement au film d’Albert HUDE « Résister en Eure et Loir » ce jeudi 25 janvier au cinéma l’Ambiance.

Durant une heure trente, les spectateurs de Senonches, La Framboisière, Morvilliers et La Puisaye ont découvert le monde clandestin des maquisards et des résistants. Entre les attaques militaires de convois allemands sur les routes du Perche et de Beauce et les multiples missions de renseignements ou de parachutages d’armes, c’est toute une page de l’histoire locale qui est dévoilée.

Les témoins sont des participants directs de cette histoire comme Jean Pasdeloup (présent à bientôt 94 ans) de Maillebois qui, muni d’une fausse carte d’identité au nom de Lemoine, parcourait les chemins à vélo pour livrer les messages de Maurice Clavel (Sinclair) aux groupes de Blévy, Crucey ou la Ferté Vidame.

Il participait aussi aux combats de l’ombre armé de sa mitraillette STEN avec le groupe de jeunes patriotes de son village.

Proposée par la Médiathèque , à l’attention des habitants de la région, cette exposition a réuni à la fois les photos et les documents de l’époque mais aussi le matériel militaire de la Résistance apporté par l’Association des Amis du Maquis de Plainville.

Les présences et les témoignages de Georges GOURCI maquisard de Plainville, de Gaston Bonnard maquisard de Saulnières, de Madame Bichon veuve de “Brahim” (Bernard Bichon) ,maquisard de La Ferté Vidame ont été appréciées par les spectateurs. De nombreuses questions sur l’utilisation des fameux crottins ,sorte d’explosifs, ou sur les moyens de transmission par radio furent posées aux intervenants.

Voici une longue description de la situation des populations sous l’Occupation. Le texte aborde la genèse de la résistance, la création du maquis, les attaques militaires et la Libération. (photo D.R.)

 Dans ce village qui a vu naitre le premier résistant fusillé dès juillet 1940, des personnages haut en couleur vont apparaitre dans les rangs des clandestins à l’image de Popeye (François Grousseaud), le seul qui parle anglais ou Jules Vauchey chef historique du maquis de Crucey

Cette sortie avait pour but de montrer aux jeunes gens trois lieux qui ont marqué l’Occupation : Le siège de la Kommandantur, le Pont de Magny principal lieu d’attaque du maquis, et la ferme des Pleins ravagée et brûlée par les SS en représailles. (Photo Coll.Y.Thibault)

Dans ce village, les résistants sont issus de tous les milieux : instituteurs, ouvriers agricoles, curés, propriétaire forestier, boucher, mécanicien, etc…Ils représentent à petite échelle toute la variété de cette population qui s’engage dans la clandestinité. (Photo de Marc, coll. Famille Le Noc)

Un programme a été mis en place depuis quelques années avec les Profs d’histoire du Collège La Loge des Bois de Senonches. Les sorties sur sites permettent de mieux visualiser et comprendre les actions militaires de la résistance.(Photo Echo Républicain)

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A l’occasion d’une balade autour du village, on présente des lieux emblématiques : terrain de parachutage, planques du maquis de Crucey, attaques militaires…Cette petite commune verra passer des groupes de résistants qui sont cachés dans les bois alentour. Des aviateurs seront récupérés ici après un crash dû à la FLAK (la DCA allemande).

Mi-juillet 2014 un groupe de jeunes de la Ferté Vidame ont participé à une sortie sur site dans les pas des résistants locaux (Photo Echo Républicain)

Au Château Blanc, grosse maison bourgeoise locale, ils ont appris que se trouvait là le siège de la Kommandantur de la ville. Cette maison appartenant à la famille Hayem avait été réquisitionnée par Vichy comme bien juif après le départ des propriétaires pour les USA. Elle a été ensuite vendue à bon prix à un couple de collaborateurs de Senonches, puis occupée par les Allemands.

Dans les caves du bâtiment, les prisonniers raflés subissaient les interrogatoires notamment après la découverte du siège du maquis en forêt proche.

A la libération, un cousin des Hayem mobilisé dans l’équipe de Leclerc va au Chateau Blanc pour récupérer la propriété et expulser les “acheteurs”. Madame T….. femme de service durant l’Occupation rapportera que les officiers allemands exigeaient d’elle chaque matin qu’elle fleurisse les tombes de trois de leurs soldats abattus par le maquis.

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