Il est né à Morvilliers le 4 août 1922 . Il a deux frères qui travaillent avec lui à la ferme paternelle des Pleins.
Son père Mary Thibault est maire de la commune et président de la Coop agricole qui g-re le silo de la Ferté Vidame avec Maurice Pécoul le directeur.
L’épouse de Mary Thibault décède très tôt et les fils sont plus ou moins élevés par des femmes qui travaillent dans cette grosse ferme.
Requis pou le STO à partir en Allemagne le 16 juin 43, il se fait opérer volontairement de l’appendicite la veille, alors qu’il n’en a absolument pas besoin, pour gagner trois mois de répit.
Mais son père, qui est un chef de la résistance locale, a été arrêté le 23 novembre 1943 et André craint des représailles car il est toujours réfractaire au STO depuis son opération. Il décide de se rendre à la visite médicale pour partir au STO et est convoqué à Chartres où il est examiné par un docteur qui comprend sa situation et le dispense définitivement du travail obligatoire en Allemagne.
A la ferme des Pleins, l’activité de la Résistance se développe malgré l’arrestation du père pour avoir accueilli un aviateur canadien. Des tracts obtenus auprès de Paul Vigueur, instituteur à Ivry la bataille,sont diffusés dans les fermes amies.
André participe au détournement des panneaux routiers sur l’axe La Ferté-Brezolles.
Il est classé comme appartenant à Libé-Nord par Jules Vauchey du maquis de Crucey à partir de 1942.
Il est présent à tous les parachutages du coin (La Pommeraie, St Lubin de Cravant), transporte les armes sur un tombereau attelé vers la grange des frères Seguin.
Lorsque le maquis de la Ferté Vidame doit déménager de la maison forestière vers Cocherel, André Thibault est du transport.
Il doit aussi ravitailler avec son jeune frère, les maquisards cachés aux Rayers dans une grange appartenant à la famille Thibault.
IL obtient une fausse carte d’identité au nom de Leroy né à Brest.
Il assistera de loin à l’incendie de la ferme paternelle par les Allemands qui recherchent son père et toute la famille. Avertis par la résistance des rafles et des exécutions de trois maquisards pris dans la dépendance Thibault des Rayers, la famille et les ouvriers agricoles se cachent toute une journée dans les blés pour échapper aux soldats. Ils partent de nuit se cacher vers l’Avre en ayant badigeonné leurs chaussures de poivre et d’oignons pour dérouter les chiens des Allemands.
André signe en septembre 44 un engagement avec l’Armée Nouvelle pour la durée de la guerre et rejoint le 1er bataillon de marche d’Eure et Loir.
Après une formation militaire à la caserne Billy de Dreux il part en opérations de police à Bourges et part ensuite sur le front de l’Atlantique le 12 février 45 où il sera combattant jusqu’au 8 mai 45.
De retour il est muté à Thionville à la garde des prisonniers allemands pour terminer son contrat.
André Thibault sera très amer de la situation nouvelle où des militaires de carrière absents de la résistance durant l’Occupation reprennent leurs postes et donne des ordres aux combattants de la nuit.