Il est né le 23 mars 1896 à Billey (Cote d’Or).
Il se marie avec Angèle Nouchet le 6 juillet 1919 à Paris.
Il se remariera à Maillebois le 27 mars 1954 avec Yvette Le Clech
Il occupe un poste de fonctionnaire à l’octroi de Paris sous le statut de douanier.
Durant l’occupation il quitte Malakoff où il réside pour Crucey en Eure et Loir où il débute sa retraite. Un jeune astreint au STO (Georges Elie) l’accompagne pour s’y cacher.
A Crucey il fait la connaissance d’Yvonne LEROIC qui tient le café le Cri-Cri d’Or avec sa fille Christiane et se met en ménage avec elle.
C’est lui qui va créer le maquis de Crucey.
Dès octobre 1943 il commence à réunir quelques patriotes de Brezolles et des environs pour envisager des actions contre les Allemands qui ont installé un fort regroupement de SS dans cette ville ainsi qu’une kommandantur à l’angle de la rue de Tillières et de l’avenue de la Friche.
Les premières réunions de ce groupe se déroulent au café du Nord à Brezolles où ils envisagent de façon légère d’attaquer le dépôt de munitions de Senonches gardé par des centaines de soldats. Or ils ne détiennent que quelques fusils français utilisés en 14-18 et ce projet n’ira pas plus loin.
Mais l’enthousiasme des recrues permet à Jules Vauchey de motiver son équipe et de commencer la constitution d’un groupe organisé avec trois chefs de sous-groupes d’une dizaine d’hommes chacun.
Jules Vauchey est en contact avec Sinclair qu’il rencontre souvent au cri-Cri d’Or, le café de Crucey qui sert de boite à lettres pour les renseignements militaires mais aussi de lieu d’hébergement et de ravitaillement assurés par sa compagne Yvonne Leroic.
Le maquis de Crucey devient opérationnel avec les trois ou quatre parachutages d’armes réalisés à la Pommeraie, commune de La Saucelle ou à St Lubin de Cravant.
Les attaques de convois notamment au pont de Magny, commune des Chatelets, se multiplient et alertent les Allemands.
L’ arrestation en juillet 44 de Pierre July (Claude) , chef du groupe de Dreux va se poursuivre avec une perquisition de bon matin au café de Crucey.
Yvonne parvient à détruire quelques documents tandis que Jules Vauchey est tapi, allongé, dans des touffes de dahlias devant la maison.
Les soldats ne le trouvent pas et embarquent Yvonne qui retrouve July das le camion qui les a amenés. Elle sera déportée à Ravensbruck et ne reviendra très affaiblie qu’en 1945.
Jules Vauchey prend la fuite vers la Ferté Vidame et confie la direction du maquis à ses chefs de sous-groupe. Des ratissages sont organisés par les soldats et le 25 juillet ce sont 600 à 800 Allemands qui encerclent une vaste zone de bois où le maquis est caché.
Le maquis réussira à sortir de la nasse, seul Georges Elie sera blessé à la main par un tir aveugle des Allemands dans le bois de la Rue où ils essayaient de capturer les résistants.
Quand à Jules Vauchey, on le signale le 10 aout à Morvilliers chez Mary Thibault au moment où ce groupe du maquis de la Ferté Vidame est lui-même découvert et ses chefs recherchés.
Jules Vauchey participera avec son groupe à la libération de Chartres où il se rend en convoi retrouver Sinclair et tous les groupes d’Eure et Loir.
La libération interviendra 5 jours plus tard avec l’arrivée des Américains.
Il est décédé le 25 mars 1960 à La Framboisière où il est inhumé.