C’est le petit fils de Léonce Vieljeux, ancien Maire de La Rochelle, membre du réseau SR Alliance qui fût déporté au Struthof et exécuté avec tous les membres du réseau arrêtés en même temps que lui.
Christian Vieljeux habite souvent avec sa famille à la Ferté Vidame où ils possèdent les communs du petit château de Saint Simon. Cette famille aisée détient la compagnie de transport Delmas-Vieljeux fondée par Léonce.
Il existe une centaine de chambres dans ce château avec des sanitaires et des salles de bains qui sont repérées de suite par les Allemands lors de l’Occupation.
Avec l’annexe de la propriété Michelin-Citroen autour de la ferme de la Richardière, ce sont plusieurs centaines de soldats et d’officiers dont 300 SS qui sont présents en 1944.
Christian Vieljeux rejoint la résistance mais pas le maquis de la Ferté Vidame. Il préfère le maquis de Crucey Brezolles dirigé par Jules Vauchey et Raymond Dive. Son activité clandestine est importante: tirs au FM,Parachutages, renseignement, attaques de convois, etc.
Mais il ne se loge pas dans les bois de Paradis ou de La Rue avec les maquisards car il supporte difficilement l’humidité avec une maladie qui le diminue sérieusement lorsque il marche.
Il n’hésite pas à rejoindre ses parents dans le petit château occupé, de nuit pour profiter de la salle de bains et faire de bons repas. Il entraîne avec lui Roland Farjon qui arrive fin juin 44 pour diriger plusieurs maquis de la région.
Il restera très intime avec Farjon et le suivra après des coups de main audacieux à Dreux mi-aout 44 lors de la libération de la ville. Il sera présent lors de l’assassinat du Capitaine Binois devant l’Hotel de France occupé par les maquisards après le départ de la Kommandantur.
Il est aussi à Paris avec les centaines de résistants d’Eure et Loir montés pour participer au coté de la 2ème DB de Leclerc aux combats de la Libération de la capitale.
Puis il fera la tournée du Nord, où Farjon, très contesté dans cette région à majorité OCM, où il tente de faire oublier les soupçons de trahison lancés par les communistes à son endroit.
Vieljeux l’accompagnera partout sauf sur le Front de l’Atlantique et ce jusqu’au départ de Farjon pour une unité de fusiliers marins afin d’échapper aux rumeurs.
Après la guerre Christian Vieljeux redeviendra un industriel du Nord.