Conférence le 17 octobre 2023, salle des Fêtes de Senonches. Entrée gratuite et pôt de l’amitié.
Dans cette conférence, nous reviendrons sur ce phénomène, finalement mal connu, de l’utilisation des voyous et autres truands parisiens par la police allemande pour chasser les résistants.
On découvre en fait la soumission totale de la Gendarmerie à la Kreis Kommandantur de DREUX en application de la convention d’armistice signée par Pétain en juin 1940.
Dans cet espace juridique trouble, les truands installent leurs pratiques tout en rendant service aux Allemands : braquages, assassinats, vols et extorsions. L’heure venue de la Libération du territoire verra des policiers français tenter de rechercher ces sbires et découvrir des complicités douteuses au sein même de leur administration.
Cette conférence abordera ce sujet méconnu de l’Occupation à partir d’un exemple sur le territoire de l’Eure et Loir où se mèlent des civils plus ou moins engagés dans la Résistance à Maillebois, des responsables allemands de la Kreis-kommandantur de Dreux, des gendarmes français et un groupe de truands revètus de l’uniforme allemand.
Des soldats allemands qui recherchent et arrêtent leurs propres supplétifs français, des gendarmes français, soumis à la convention d’armistice qui sont contraints de laisser filer les coupables du crime d’un collègue policier parisien, tout se dérègle pendant l’Occupation.
Le parcours d’Yvon Collette, citoyen belge opérant en France pour le compte de la “Gestapo française”de la rue Lauriston à Paris et surtout pour son compte personnel, est un éclairage utile pour comprendre ces relations de pouvoir entre occupants et occupés , relations dans lesquelles le crime organisé s’est inséré avec impunité même si parfois les Allemands imposent des limites sévères à ces dérives sous forme d’arrestations et de tortures diverses
Voici le texte de la conférence :
Yvon COLLETTE
Yvon Joseph Collette est né le 28 octobre 1901 à La Louvière (Belgique)
Marié à Georgette Philippe, 2 enfants
dit « Carlo » son nom de théâtre en Belgique où il aurait été ténor
Déserteur de la NSKK belge (structure de transport allemande recrutant des belges)
Agent allemand lié à la Carlingue (gestapo française Rue Lauriston dirigée par Bonny et Lafont)
Qu’est-ce que la Carlingue ?
Situé dans le chic 16ème arrondissement au 93 rue Lauriston, cette officine groupe des délinquants, des policiers révoqués, des proxénètes et des assassins sous la direction féroce de Henri Chamberlin dit Lafont et de son adjoint, un policier révoqué nommé Pierre Bonny.
Carl Oberg chef de la SS à Paris et Helmut Knochen son adjoint. Procès de 1954.
La Carlingue est au service des dignitaires allemands de Paris comme le SS Helmut Knochen, chef de la sureté allemande que tutoie Lafont. Il tutoie également Pierre Laval chef du gouvernement de Vichy à qui il se charge de fournir tout ce qu’il veut dans la France des restrictions qui doit payer chaque jour 400 millions de francs aux nazis. Cette somme gigantesque est ensuite utilisée pour payer des fournisseurs français qui approvisionnent les Allemands par le truchement du marché noir.
Ce sont surtout les bureaux d’achat allemands, sorte de passage obligé pour faire du commerce, qui sont dans la ligne de mire des truands. Ces services disposent à la fois des commandes issues de l’administration militaire allemande et des fonds permettant de régler les achats.
Il ne leur manque que les intermédiaires français bien informés sur les lieux où se trouvent les marchandises recherchées par l’Occupant. Dans cette faille, la pègre va s’insérer et se rendre indispensable pour satisfaire les officiers allemands toujours à la recherche d’articles propres à satisfaire leurs besoins dans une France rationnée et exsangue.
Un juif franco-roumain nommé Joanovici se taillera un empire commercial en France occupée et sera le principal fournisseur des Allemands. Les hommes de la Carlingue feront appel à lui pour ces marchés tout en prélevant leur part sur ces contrats juteux.
Lafont
Par ce service rendu, les hommes de la Carlingue acquièrent une notoriété et une reconnaissance à l’opposé de leur statut de truand.
Pierre Bonny
Ils sont également investis dans la chasse aux maquis, disposant d’un volant de 20 à 30000 hommes pouvant aller jusqu’à 100 000, qui vont agir contre la résistance à Tulle notamment.
Le BCRA à Londres en est informé.
Yvon COLLETTE va évoluer dans ce milieu entre mauvais coups et enrichissement personnel tout en faisant bien attention à ne pas attirer les foudres des Allemands qui, tout en profitant des avantages de ce trafic, font très attention à ne pas apparaitre au premier plan dans les coups tordus.
Il constitue une équipe avec Joseph Halliez, Edmond Vanackère (Didi), et Georges Piat et passe à l’acte :
1er mars 1944 : Collette et Vanackère se prétendant agents de la Gestapo volent chez Madame Sauges 12 rue du petit-Thouars à Paris, 190 000 francs et des bijoux estimés à 2,5 millions de francs.
Quelques temps après, la police criminelle allemande rendra à Mme Sauges un bracelet en or et un collier trouvé sur Collette qui sera détenu ultérieurement.
16 mars 1944 : les mêmes avec Halliez, arrivent chez Mr Hekel-Kuntz 16 rue Cafarelli, cafetier à Paris et lui volent 200 000 francs et des bijoux. Aperçus en sortant par Madame Sauges qui, par coïncidence, était dans le quartier, des coups de feu sont échangés entre les policiers français et les voleurs. Le gardien de la paix Pichot est tué ainsi qu’une passante, Madame Schaeffer, qui était sur place.
C’est Collette qui a tiré et qui s’enfuit. Halliez est arrêté et emprisonné.
Mais, la police allemande exige et obtient sa libération de suite.
17 mars 1944 : Collette et Vanackère se présentent à Maillebois (Eure et Loir) habillés en officiers allemands, pour participer au mariage de Mr Dietrich et Melle Tomassin qui ne les ont pas invités. Les jeunes mariés, réfugiés de Commercy, sont employés chez Desprez transporteur de bois à Maillebois lequel travaille pour la Wehrmacht et qui sera inquiété à la libération.
Les faux allemands couvrent de cadeaux les mariés et remettent au maire Georges Pasdeloup trois fois 500 francs somme qui sera affectée au secours aux prisonniers de guerre.
Collette se fait appeler désormais Kaufmann et quelques jours après, il revient à Maillebois pour exiger la disposition d’une maison réquisitionnée par les Allemands et appartenant au colonel KROOVIER qui a quitté la région par sécurité. 1951 2023
Le château de Maillebois « sous protection allemande ».
Ce château est convoité par les Allemands pour y installer une Feldkommandantur en 1941. Mais la propriétaire, Madame Hubert Latham veuve du célèbre aviateur ne l’entend pas ainsi et fait agir ses relations auprès des officiers allemands de Paris. Chose unique autant qu’étrange, Karl Heinrich (ou son cousin Otto) von Stulpnagel commandant du Gross Paris lui accorde un protectorat évitant cette présence massive des officiers allemands.
Cela étant, le château servira deux fois de prison, l’une pour parquer les rescapés canadiens du débarquement raté de Dieppe en 1942 et l’autre pour mettre en résidence surveillée Dietrich von Choltiz après la libération de Paris.
C’est à cause de ce statut que la maison envisagée par Collette-Kaufmann et qui est dans l’enceinte du protectorat, ne peut lui être attribuée par le Maire Pasdeloup.
Le château sera tout de même occupé par les SS lors de la débandade de 1944 alors que, dans les greniers, des aviateurs anglo-saxons étaient cachés en attendant les troupes de la Libération.
Le Maire ne peut intervenir sur ce bien sous séquestre allemand et le fait savoir à Kaufmann qui va chercher un ordre libératoire auprès de la Kreiskommandantur de DREUX. Il l’obtient facilement ce qui est un signe de ses appuis allemands.
Ayant eu satisfaction, il s’installe là avec femme et enfants, ne négligeant pas ses allées et venues sur Paris.
Yvon Collette , photo de 1946
Un bijou de grande valeur qui suscite la convoitise des voyous, et …de Göring
C’est un joyau énorme figurant une branche comportant 7 tiges, 7 feuilles et 7 perles dont le « carafon » de 15 grammes est considéré comme l’un des plus beaux bijoux au monde. Il est la propriété du Vatican qui veut le vendre. Cette mission est confiée au père Robert qui entame des pourparlers de transaction.
Göring, ayant appris l’existence du bijou, aurait exigé de le posséder et des officiers allemands sont allés visiter M.Michelet secrétaire du Père Robert pour le conduire avec le bijou à Göring qui résidait à ce moment dans un grand hôtel de Paris.
Le bijou est emporté dans le bureau du dignitaire allemand et le secrétaire Michelet attend avec angoisse sa restitution. C’est chose faite avec le retour des officiers qui ne proposent que 18 millions de francs au vendeur. De retour auprès du père Robert le négociateur rejette cette offre.
Les Allemands, furieux de voir échapper cette transaction, prennent contact avec la « Carlingue » pour reprendre cette affaire.
6 avril 1944 : Une équipe avec Georges P. (Piat ?), Louis C. (Collette ?), Antoine B., se met en route pour récupérer le bijou au profit des Allemands. Leur intention réelle est de voler pour leur compte cette pièce rare et ils en parlent avec Joseph (Halliez ?) pour passer à l’action.
4 hommes armés investissent donc l’appartement de Mr Musseau au 6 rue Cassette à Paris. Cet agent d’affaires est en train de recevoir le Père Robert, Supérieur des Missions Etrangères, dont le siège est rue du Bac, et qui intervient au nom du Vatican pour négocier la vente du bijou de 605 carats pour le prix de 25 millions de francs.
Le bijou, « la perle d’Asie », (ou perle d’Orient) est dérobée par les gestapistes lors de la transaction chez Musseau avec le père Robert où un de leurs complices (Antoine B.) est aussi présent comme acheteur potentiel pour 25 millions de francs lorsque les « policiers de la Carlingue » revêtus de l’uniforme allemand de la NSKK investissent la pièce, armés en criant : « Gestapo ».
Le bijou disparait donc.
L’enquête de la police française aboutira à l’arrestation d’un complice : Georges Piat âgé de 24 ans qui conduit les enquêteurs sur un nommé Collette, 45 ans citoyen belge condamné 16 fois en Belgique.
Piat, incarcéré, sera libéré par la police allemande.
Yvon Collette (Louis) part alors avec Georgette sa femme se réfugier à Maillebois où ils enterrent le joyau dans une remise. C’est alors qu’à Paris le SIPO-SD allemand, la vraie Gestapo, reprend cette affaire et demande aux autorités françaises l’arrestation de Yvon Collette.
Les Allemands veulent que la gendarmerie française arrête Collette.
22 avril 1944 : Sur ordre du capitaine Guérin commandant la gendarmerie de Dreux, le gendarme Witmann et deux collègues se présentent au Maire de Maillebois pour arrêter Kaufmann-Collette sur réquisition de la PJ de Paris.
Toujours en uniforme allemand, il est au cinéma au café Dubray avec sa femme et se laisse conduire chez Pasdeloup le maire, puis est transféré à Châteauneuf en Thymerais avec la camionnette du maire.
23 avril 1944 : Le chef de la police allemande de Dreux avec 4 soldats, le capitaine Guérin, l’adjudant Witmann et quelques-uns de ses hommes, reviennent pour perquisitionner la maison KROOVIER où habite la famille Collette. Une fouille vaine, hormis des papiers personnels : carte du PPF, engagement dans l’armée allemande, passeport belge, carte grise spéciale véhicule allemand, permis de port d’arme.
L’abondance de ces pièces officielles allemandes fait hésiter le chef de la police allemande de Dreux. Il exige que le prisonnier lui soit remis en le promettant à la sanction suprême, mais il sera libéré peu après.
Collette est donc arrêté par la police française et demandé par les Allemands qui l’emprisonnent. Puis, l’équipe de Bonny et Lafont, mise en demeure par les Allemands de découvrir la vérité, vont s’occuper de Colette et ses complices.
Il est interrogé et brutalisé Rue des Saussaies où il reçoit 300 coups de nerfs de bœuf ce qui le conduit à l’infirmerie dans un état comateux. Sa femme est incarcérée à Fresnes et lui au Cherche Midi. Georgette sera libérée le 30 juin et elle file de suite à Maillebois pour surveiller la planque dans la remise.
Dans sa cellule, avec un résistant emprisonné dont le fils témoignera, Collette cherche à s’évader en sciant un barreau de la cellule…
Il réussira à communiquer sommairement avec sa femme, « réfugiée dans la région d’Evreux », qui est venue à Paris devant la prison où Collette a pu l’apercevoir par la fenêtre. Selon une information non sourcée, il est condamné à la déportation et réussirait à s’évader du train qui le conduit dans les camps de concentration.
Evadé ou libéré on le retrouve à Maillebois en famille quelques jours après où Vanackère (Didi) vient le voir souvent.
A l’occasion de la perquisition du 23 avril, l’adjudant Witmann avait appris l’identité de « Didi » qui a été arrêté à Paris et a été emprisonné peu de temps suite à l’affaire de la rue Cafarelli. Mais Didi est libre à nouveau.
5 juin 1944 : Halliez, qui avait aussi été arrêté après l’affaire de la rue Cafarelli et relâché par les Allemands, intervient, armé, dans un cabaret tenu par Catherine Malle à l’enseigne de « Chez ma cousine », situé à Montmartre.
Il entre dans le restaurant et fait un carnage : il tue Auguste Ricky collaborateur notoire de la Gestapo, avec lequel il est en conflit, puis Jean Pouget, le cuisinier Etienne Demoy, la patronne Carmen Malle et blesse Carmen Marquant la caissière.
Il ne sera pas inquiété avant la Libération.
La libération de la région change la donne
15 aout 1944 : la région de Maillebois est libérée par les Américains et les résistants du maquis de Saulnières dont les deux fils du maire Pasdeloup réintègrent la ferme familiale.
Pendant ce temps, sentant le climat changer, Collette passe chez les résistants parisiens où il se distingue dans les combats de la Libération à Paris. Blessé, il est soigné à Bichat avant de retourner à Maillebois.
20 aout 1944 : Collette réapparait allongé au fond d’une voiture, brassard de FFI au bras. Il est couvert de pansements. Un de ses complices était venu en éclaireur voir si sa planque était toujours accessible et s’il n’y avait pas de résistants dans le village. Il se rend dans la maison de la cachette très peu de temps et repart de suite.
15 jours plus tard, le maire constatera des fouilles effectuées dans le jardin derrière la maison Kroovier occupée un temps par Collette et ses complices. Des pierres plates avaient été disposées sous la terre pour y cacher des objets qui auraient pu être le produit de ses vols dont la « perle d’Asie ».
Le 1er décembre, Collette est déjà à Marseille sur la route de l’exil comme de nombreux collaborateurs ayant des moyens de s’exiler. Cachés dans un petit hôtel ils tentent de négocier la vente de bas de soie féminins mais des oreilles discrètes les écoutent et les policiers débarquent croyant avoir affaire au marché noir.
La justice, enfin.
4 décembre 1944 : Collette et sa femme sont ainsi arrêtés à Marseille dans un hôtel où les policiers retrouvent le bijou volé dans son coffret en or, caché dans le réservoir du WC de leur chambre ainsi que 3 millions de francs. Il y a là la « perle d’Asie », un bracelet en or, 2 bagues en or avec diamants, une montre en platine, un chronomètre, une chevalière, une gourmette le tout en or massif.
Yvon Colette et Georgette Philippe au procès
Le juge d’instruction nommé réclame les prisonniers et le butin mais Paris réclame aussi le produit du vol. C’est l’inspecteur principal Bouvier qui remonte à Paris avec la « perle d’Asie » cousue sur son gilet ; il est protégé par l’inspecteur Maurin lourdement armé dans ce train bondé de voyageurs. Ils craignent à tout moment une attaque des complices de Collette et décident de descendre à Lyon et changer de train par sécurité.
Le bijou et le reste du butin sont enfin remis au juge par les policiers qui lui répètent la consigne de précaution annoncée par Collette lors de son arrestation : « Prenez le bijou de la main gauche surtout ! ». Il s’agit d’une légende issue du temps où ce bijou était la propriété du shah de Perse.
La « perle d’Asie » sera restituée au Père Robert par la Justice française.
Quant à Collette, incarcéré en attente d’un jugement, il fait valoir des services imaginaires dans la Résistance allant jusqu’à prétendre avoir voulu soustraire le bijou convoité par Göring sur instruction de la Résistance. Des affiches dans Paris sont collées probablement par ses complices pour demander sa libération.
Il est de nouveau libéré pour signes de démence sans être jugé. Arrêté de nouveau et de nouveau évadé il part en Belgique où il est emprisonné pour d’anciennes affaires.
Dans le courant de l’année 1945, il a rencontré un jeune homme de Maillebois à qui il a remis un billet de menaces à l’attention de Pierre Pasdeloup fils ainé du maire et résistant. Il lui annonce les mots suivants :
« Mon cher Pierre, souviens toi de la perle d’orient ; 23 millions tu auras de mes nouvelles »
Ce billet, remis à la police déclenche une nouvelle enquête de la PJ et le policier Joly rencontre le gendarme Witmann pour qu’il lui communique le dossier Collette de 1944 mais ce dossier a disparu.
6 décembre 1945 : le procès contre Collette et ses complices devant la 16ème chambre correctionnelle est reporté pour la 6ème fois, suite aux simulations de folie présentées par l’accusé principal.
15 mai 1946 : la date du procès Collette est enfin fixée. Il a été arrêté et est conduit à l’infirmerie de la prison de Fresnes sous camisole de forces dans une cellule de sureté.
Dans la nuit du 14 au 15, il s’évade laissant sa camisole en lambeau dans la cellule ouverte par l’extérieur. Il vole le vélo d’un surveillant et disparait en Belgique.
Trois gardiens très probablement complices et achetés par Collette sont condamnés à la prison et incarcérés le 18 mai 1946 : Robert Cordier (4 mois), Delphine Guy (8 mois), Jean Battistelli (2 ans), peine assortie d’une indemnité de 5000 francs à verser aux Missions étrangères.
Georges Piat sera condamné à 5 ans de prison et 10 000 francs d’amende le 4 novembre 1948 et sortira immédiatement ayant accompli sa peine avant le jugement.
La femme de Collette a été condamnée à par défaut le 8 juin 1944, à 2 ans de prison,10 000 francs d’amende et 5 ans d’interdiction de séjour.
Yvon Collette fût condamné le même jour et par défaut à 10 ans de réclusion et 10 ans d’interdiction de séjour pour les vols et agressions. La justice belge le condamne également pour détournement de mineure et viols. Il est finalement arrêté à Liège fin novembre 1946 mais il ne reste pas longtemps en prison car il s’évadera rapidement (article du Monde du 15 mai 1946).
1951
Ses complices Halliez et Vanackère sont dans le box du Palais de justice de Paris le 19 février 1951. Reconnu par la caissière du cabaret « Chez ma cousine » qui s’est remise de ses graves blessures par arme à feu, Halliez est condamné à la prison à perpétuité le 21 février.
Vanackère écope de 10 ans et Collette, toujours en fuite, à la peine de mort pour le meurtre du policier Pichot.
Le 20 février 1951 il est arrêté à Lobbes (Belgique) où l’on perd sa trace. L’Echo Républicain annonce dans son édition du 23 février 1951 que Collette a été condamné à mort par contumace.