Dès l’arrivée des soldats de la Wehrmacht, se pose une question pour les vainqueurs de 1940 : où placer les milliers de soldats français prisonniers après les durs combats en Eure et Loir ?
Le camp de Voves en Beauce reçoit cette affectation pour quelques mois avant leur transfert en Allemagne en Stalags et Oflags. A noter que les soldats français des colonies, très nombreux ici et qui se sont battus comme des lions n’auront pas droit à ce transfert.
Les Allemands ne veulent risquer de souiller le sang aryen avec celui de ceux qu’ils définissent comme des “sous hommes”.
Ils seront employés dans les fermes comme travailleurs prisonniers sous la responsabilité des fermiers.
En 1942, le Ministre de l’Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu, accède aux demandes pressantes du Préfet Le Baube et lui confie la création d’un centre d’internement qui passe ainsi aux mains des gendarmes et fonctionnaires de Vichy.
Dès lors près d’un millier de détenus français vont s’entasser à Voves que ce soient des communistes, des syndicalistes ou des résistants de toute obédience.
Le camp sera le siège d’une grande et belle organisation des prisonniers , laquelle permettra plusieurs évasions dont celle de 42 résistants début Mai 44 par un tunnel de 148 mètres.
Les vestiges du camp se visitent sous la houlette de l’Amicale du camp de Voves qui organise chaque année visites, commémorations et rassemblements de la population.
Contacter le CEDREL pour obtenir ses coordonnées.